Arrivée à Yaoundé le 02 mai dernier, c'est aux bâtiments D et F de la cité universitaire de Ngoa Ekéllé que la délégation de l'université de Maroua a déposé ses valises. Une délégation forte de 105 athlètes et encadreurs. Pour sa première participation aux Jeux universitaires, l'université de Maroua n'est pas venue en victime résignée à Yaoundé. Malgré une préparation en demi-teinte, la délégation de l'institution de l'Extrême-nord entend vendre très chère sa peau. Créée il y a quelques mois seulement, c'est à la fin du mois de janvier que les différentes équipes ont pu être constituées.
Mais c'est véritablement au début du mois de février que les entraînements en vue de la participation aux Jeux universitaires de Yaoundé 2009 ont démarré. Des entraînements qui ont été pour le moins difficiles en raison de l'intensité des cours qui se sont poursuivis durant tous les trois mois qu'ont duré la préparation des cop's de Maroua. Pour Bertrand Atouba Nko'o, étudiant au département de chimie à l'UMa " il fallait pratiquement faire un choix dans la mesure où les heures d'entraînements, de travaux dirigés et même de cours coïncidaient le plus souvent. Toute chose qui fait que nous ne nous sommes pas préparés comme nous l'espérions. Qu'à cela ne tienne nous sommes prêts et nous allons donner le meilleur de nous même ".
Une détermination visible aussi bien chez le staff administratif que chez les athlètes. A l'image notamment de l'équipe de football messieurs qui, après une entrée en compétition timide, s'est rattrapée en se qualifiant pour les quarts de finale. Pour le coach Rodrigue Mba Mba, " le début a été un peu délicat pour mes poulains. Mais je crois que cette qualification va leur donner de l'appétit ; parce que nous avons un bon groupe qui peu aller loin dans la compétition ". Il faut cependant souligner qu'en dehors du football et de la lutte libre, les athlètes de Maroua ont du mal à suivre depuis le début. Au chapitre des raisons qui expliquent cet état des choses, certains athlètes et encadreurs évoquent les conditions pénibles du voyage et, surtout, la longueur du trajet.
A ce titre un athlète nous a confié sous le sceau de l'anonymat " il y a eu beaucoup de tracasseries à la gare de Ngaoundéré avec les responsables de Camrail. En plus lorsque nous sommes arrivés ici à Yaoundé on n'a pas vraiment eu le temps de se reposer puisque on ne nous a pas vite montés nos chambres et la compétition a commencé un jour plus tard. Ce qui fait que les gars sont un peu moins frais que ceux de Yaoundé ou de Douala ". Malgré tout c'est une ambiance bon enfant qui règne au sein de la délégation où athlètes, encadreurs et staff administratifs vibrent au même diapason.
Source: Quotidien Mutations
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