L'ancien trésorier payeur général de Douala, James Fru, entendu
Il y a été entendu pendant plusieurs heures au cabinet du juge d’instruction. Ce contact marque le début de l’information judiciaire de l’affaire de “ détournement de deniers publics en co-action et complicité ” d’une somme de près de 3,9 milliards de francs Cfa ainsi que qualifiée par la police judiciaire. C’est en effet le 17 septembre 2008 que Jean-Claude Edou Olo’o, l’ancien trésorier payeur général (Tpg) de Douala, James Fru, l’ancien chef service des dépenses et Mme Simb Nag Caroline, ancienne fondée de pouvoir n°1 de la trésorerie de Douala ont été appréhendés et placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala.
Après les enquêtes de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl), ils ont été conduits au parquet où une réquisition d’instruction d’instance a été prise par le procureur de la République. Avant qu’un juge d’instruction ne signe leur détention provisoire. En attendant que l’instruction soit ouverte et qu’on retienne ou non leur inculpation. Ce qui vient d’être fait…
Tout démarre le 22 août 2008, lorsque le ministre des Finances nomme Jean Ndzana comme le nouveau Tpg de Douala. La police judiciaire investit aussitôt le service et entame les enquêtes. On parle dans un premier temps d’un détournement de 800 millions Fcfa.
Avant que des enquêtes approfondies ne révèlent un trou de quelque 3,9 milliards Fcfa distraits dans les comptes de la Trésorerie. Jean-Louis Edou Olo'o et plusieurs autres cadres de cette régie financière sont alors auditionnés par les fins limiers de la Drpjl. Leur liberté de circuler est aussitôt circonscrite. Mardi 9 septembre, James Fru, l'ancien chef de service des dépenses, est le premier à être placé en garde à vue dans les cellules de la Pj, alors qu'il revenait à peine d'un congé passé en Europe. Le 12 novembre 2008, Jean-Claude Edou Olo’o, l’ancien trésorier payeur général (Tpg) de Douala, et Mme Simb Nag Caroline sont aussi mis aux arrêts.
Une dizaine d'autres cadres sont appelés à comparaître libres. C'est le cas, affirment des sources concordantes, de M. Faï Emmanuel Suila, l'ex-fondé de pouvoir n°2, et Mme Linette Ngo Yogo, l'ex-chef de service comptabilité. Pendant ce temps, Ibrahim Toukour Mohamed, l'ex-caissier principal de la Trésorerie de Douala, qu’on dit en exil dans un pays voisin n’a pas toujours été retrouvé, malgré le mandat d’arrêt national et international lancé contre lui. Tous encore prévenus clament leur innocence. Pourtant, les enquêtes auraient permis de déceler une pratique peu orthodoxe qui consistait à modifier les chiffres au niveau du serveur et à des heures indues.
Source: Le Messager
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