Dr Albert Bilounga
"Quand je peux échapper à tout ceci, je préfère m’habiller en jogging ou tout au moins, je mets un pantalon jeans. J’aime être relaxe, libre" a déclaré le Dr Albert Bilounga, médecin diplômé de l’ancien Cuss et spécialisé en épidémiologie et paludiomiologie plus tard. Actuellement Chef d’unité provinciale de lutte contre le paludisme pour le centre, qu’il assume avec tout le sérieux possible dans son travail, le Dr Bilounga évoque avec beaucoup de fierté jumelé d’émotion, son parcours professionnel. "Mon amour pour la médecine est né depuis ma jeune enfance. Parce que mon papa a été économe dans un hôpital, non seulement je le fréquentais régulièrement, mais aussi, je pensais qu’il était du corps des médecins.
Surtout que dans ma grande famille, chaque fois qu’il y avait un cas de maladie, c’est vers lui qu’on le conduisait. Mon papa était tout le temps obligé de les amener vers les spécialistes". Alors, durant le parcours scolaire du jeune enfant qu’il était, il n’avait pour image qu’"être un professionnel de la blouse blanche". Ceci l’aura donc galvanisé dans ses études secondaires, et orientera même le choix de ses séries de formation. En 1986 finalement, il est admis au Cuss et achève sa formation en décembre 1992. Tour à tour, il exerça comme médecin à l’hôpital Laquintinie à Douala jusqu’en 1995. Puis il est affecté comme médecin chef d’arrondissement à Akwa nord. De 2001 à 2005, il exerce comme médecin chef d’arrondissement à Ngomedzap. Parallèlement depuis l’an 2000 "je faisais déjà partie du programme national de lutte contre le paludisme en tant que personnel ressource" a-t-il dit. Finalement, pendant l’exercice de sa profession, en 1996 et 2007 respectivement, il obtient des diplômes en épidémiologie et paludémiologie. Le Dr Bilounga est alors affecté en septembre 2005, au groupe technique central du programme. En Octobre de la même année, il est confirmé comme chef d’unité: "Ce n’est pas un poste de luxe. Une nomination comme celle-ci marque le début d’un travail dont le maître mot est la rigueur", estime-t-il.
Du haut de son mètre soixante neuf (1m69), le Dr Bilounga est convaincu qu’un bon chef c’est d’abord et avant tout "un gros travailleur,un être social, convivial, souriant, mais aussi sérieux et droit" a-t-il ajouté. Ses tâches en ce moment, consistent à coordonner les activités du programme au niveau de la province du centre. Elles varient en fonction des axes stratégiques: la prise en charge des cas de paludisme; la prévention, la mobilisation sociale et le partenariat, la surveillance épidémiologique (suivi et évaluation); et le processus gestionnaire.
De toute façon, ce médecin traitant garde beaucoup de souvenirs de son passage dans les hôpitaux: "à Laquintinie, on ne savait pas qu’un médecin pouvait assurer la garde. Je passais parfois toute une semaine sans rentrer chez moi pour opérer, alléger les peines, et pourquoi pas, les faire disparaître une fois pour toute". Cela a toujours été sa passion et il n’entend pas baisser les bras. Aujourd’hui, son slogan est "non au paludisme" au moins, dans toute la province du centre.
Source: Quotidien Mutations
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