Zoubaïdou Oumou, vingt-cinq ans, a été retrouvée morte.
Par Georges Alain Boyomo
L'épouse d'un riche commerçant sauvagement assassinée à Ngaoundéré
Tout commence à 8h lorsque le garçon de course du couple quitte le domicile pour accompagner les enfants Hamadama à l’école. Quand il revient à la maison pour se consacrer à la vaisselle, le domestique est surpris par des gémissements provenant du salon où il découvre Mme Hamadama en pleine agonie. Son bourreau est à l’œuvre avec une machette et un long couteau. Le bébé de cinq mois (de la dame) est abandonné à lui-même sur le sol. Le domestique cherche rapidement une machette dans une pièce alentour pour voler au secours de l’épouse de son patron.
Il revient et assène des coups au malfrat. Ce dernier réussit tout de même à escalader la clôture et à s’enfuir. Alertées, les populations riveraines ainsi que les forces de l’ordre organisent une battue qui va s’avérer infructueuse. L’on ne retrouvera que les habits maculés de sang du criminel. L’acte crapuleux du malfaiteur est consommé. Zoubaïdou n’est plus. C’est l’émoi général. Le médecin légiste conclut à une mort par strangulation. Sur les causes de ce crime, des interrogations fusent. Ce d’autant plus qu’aucun objet de valeur n’a été soustrait de la concession du couple. Ce qui fait prospérer la thèse du règlement de compte. Seule la police judiciaire pourra en dire plus au terme de l’enquête ouverte. Cet acte remonte à la surface l’insécurité dans la ville de Ngaoundéré. Même lorsqu’on croit le maîtriser, le triste phénomène rôde toujours.
Phénomène à plusieurs visages
Un conducteur de moto a été poignardé à mort au quartier Mbideng la semaine dernière. Il aurait été détourné de sa destination par ses bourreaux. Après avoir suffisamment laminé son corps, les meurtriers l’ont abandonné à moitié mort. La victime finira par rendre l’âme à l’hôpital. En outre, le fléau se décline aussi à travers le vol à l’arraché. Porte-monnaie, sacs à main, téléphones portables sont entre autres objets précieux les cibles des malfrats. Généralement à bord de moto, ces derniers dictent leur loi dans la ville de Ngaoundéré. Les dames sont les plus touchées par le phénomène. Sur les grandes places publiques ou de retour des tontines, elles sont dépouillées sans vergogne. Celles qui prennent le risque de résister s’exposent aux longs poignards que les malfaiteurs possèdent par devers eux.
Le syndicat des transporteurs par motos et les forces du maintien de l’ordre sont interpellés. Toujours au chapitre de l’insécurité, l’on signale au Groupement mobile d’intervention (Gmi) un phénomène qui prend de l’ampleur à Gangassaou, à quelques km du centre urbain. Des brigands réussissent à se percher sur des camions transportant des marchandises pour en subtiliser. Deux membres du gang ont été appréhendés et gardés dans les cellules du Gmi. D’autres malfrats courent encore comme l’assassin de Zoubaïdou Oumou, épouse Hamadama.
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