Des dizaines d’éléments du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie (GPIC), un corps d’élite de l’armée camerounaise, ont pris position mardi en début d’après-midi à Yaoundé, autour du palais de l’Assemblée nationale du Cameroun, actuellement en session budgétaire, a constaté APA sur place.
Ici, les visites sont filtrées avec le plus grand zèle par les hommes en tenue, les sacs et autres bagages subissant également une fouille minutieuse.
Aucune explication n’a été fournie sur ce déploiement sécuritaire.
Un député membre du Front social démocratique (SDF, premier parti de l’opposition parlementaire), sous le sceau de l’anonymat, a toutefois indiqué à APA avoir surpris une rumeur selon laquelle le gouvernement s’apprêtait à déposer sur le bureau de la Chambre un projet de loi modifiant la Constitution pour permettre l’anticipation de l’élection présidentielle prévue en 2011.
La Loi fondamentale avait été déjà modifiée en février 2008, permettant la levée de la limitation des mandats présidentiels qui étaient fixés à deux de 7 ans.
Le président Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, reçoit depuis une année des «appels pressants» venant de la «base» du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), lui demandant de se représenter à la prochaine élection à la magistrature suprême et lui promettant un plébiscite.
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