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Kontchou se fâche
(12/06/2008)
Le malentendu est survenu suite au refus de certains membres du conseil de faire entendre un enseignant sanctionné. Une commission a été mise sur pied pour gérer le différend.
Par Alain Noah Awana
Le professeur Augustin Kontchou
Le professeur Augustin Kontchou
Le campus de l’Université de Douala semble calme en ce début d’après-midi du 11 juin 2008. Dans les salles ou dans les lieux libres comme le « Forum », de nombreux étudiants sont penchés sur leurs cours ou discutent tranquillement. Pour la plupart, ils ignorent « l’incident » qui a failli se produire quelques instants plus tôt dans la salle des actes, où se tient à huis clos, la 21e session ordinaire du conseil d’administration de leur université. Et de fait, dans cette salle où se déroulent les travaux, tout paraît calme.

A travers une porte vitrée, on peut apercevoir les membres du conseil en discussion. Il y a là le professeur Augustin Kontchou Kouomegni (ancien ministre, ancien porte-parole du gouvernement), président du conseil d’administration (Pca) ; Bruno Bekolo Ebe, recteur de l’Université. Les deux hommes sont entourés d’une vingtaine de personnes environ. Sur les visages, on peut lire une certaine sérénité. Il est difficile d’imaginer que quelques minutes plus tôt, Augustin Kontchou Kouomegni était sorti de ses gongs et a menacé de quitter les assises.

Tout se déclenche au moment où, comme l’ordre du jour le prévoyait, on fait appel au Dr. Alaka Alaka Pierre, enseignant à la faculté des sciences juridiques et politiques à l’Université de Douala. Suspendu avec d’autres enseignants, ce dernier attend depuis plusieurs mois d’être entendu par le conseil. Alors que le Dr. Alaka Alaka Pierre s’apprête à entrer en salle, la quasi-totalité des membres du conseil s’y oppose. Confus, le Pr. Kontchou exige des explications. Celles qui lui sont fournies, à en croire une source présente au cours des travaux, ne semblent pas le satisfaire. C’est alors que le ton monte entre lui et Bruno Bekolo Ebe. Hors de lui et se sentant désavoué, Augustin Kontchou sort finalement de la salle.

Oubliant un instant son vœu émis en ouverture des travaux. Vœu selon lequel « qu’elle que soit la nature et la délicatesse de certaines des questions qui nous interpellent, chacune ou chacun de nous ressorte le meilleur d’elle-même ou de lui-même, pour aider à sauvegarder un climat propice au succès des délibérations (…) ». Courroucé donc, le Pca de l’université de Douala dévale les escaliers avant d’être rattrapé au rez-de-chaussée du bâtiment par certains membres du conseil. Et sous le regard étonné de quelques étudiants présents, il est conduit dans un bureau juste à côté de la salle des actes. Il y passe ensuite près de deux heures de conciliabules avec Bruno Bekolo. Puis, visiblement apaisé par une longue négociation du recteur, le Pca décide de revenir dans la salle des actes.

Le cas Alaka Alaka

Les travaux peuvent continuer. Ils avaient été interrompus au 5e point (sur les 9 annoncés). Ce point prévoyait l’«adoption du point suspendu des résolutions du conseil d’université du 6 juillet 2007 après avoir entendu les enseignants concernés ; et de l’intégralité des résolutions du conseil d’administration du 31 janvier 2008 ». Il s’agissait, ni plus ni moins, d’entendre plusieurs enseignants de l’université suspendus pour diverses raisons, et qui avaient engagé des recours. Mais, le cas « Alaka Alaka » étant décidément la pomme de discorde entre les hauts responsables de l’Université de Douala, une résolution particulière a été prise, nous affirme notre source. En substance, une commission constituée de six membres, des experts indépendants (sans précision), sera mise sur pied dans les jours qui viennent pour se pencher sur la question. Pour le principal concerné, c’est une première victoire. Approché, il dit ne pas être inquiet.

Les travaux se sont achevés tard dans la nuit. En rappel, les autres points à l’ordre du jour portaient, entre autres, sur l’approbation du procès-verbal, des résolutions et du rapport d’exécution de la session du conseil d’administration du 4 octobre 2007, de la session extraordinaire du 5 octobre 2007 et de la session du 19 février 2008.



Source: Le Messager


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