L'altermondialiste français est revenu pendant un entretien sur la situation agricole camerounaise, des enjeux et des défis qui attendent le Cameroun dans les années à venir.
Par Rédaction Bonaberi.com
Dans un entretien avec le quotidien La Nouvelle Expression, José Bové est longuement revenu sur la situation agricole au Cameroun. Celui qui s’était vu refuser l’entrée au Cameroun en début d’année 2009 alors qu’il venait pour défendre Bernard Njonga lors d’un procès a manifesté une nouvelle fois son soutien aux paysans camerounais.
En effet, il a déclaré voir dans la lutte paysanne du Cameroun « l’expression d’une nouvelle modernité ancrée concrètement dans le local et qui questionne l’ordre global. » Pour lui, la vision à long terme nécessaire au développement d’un pays est présente au sein de la société civile camerounaise et ne doit pas être réprimée.
Il en a profité pour ajouter qu’il joindrait « d’une manière ou d’une autre » sa voix à celles des paysans qui manifesteront le 30 Août, car il était plus que normal que ces derniers veuillent se faire entendre lors de la campagne électorale, moment charnière où la voix du peuple est entendue.
D’après le militant altermondialiste qui est depuis 2 ans élu au Parlement Européen, le potentiel agricole du Cameroun ainsi que sa diversité est frappant ; à l’heure où les prix des produits alimentaires flambent, il faut absolument mettre en place un système économique permettant le développement de l’agriculture afin de diminuer au fur et à mesure les importations qui atteignent des sommets.
La clé pour l’ancien candidat à la présidentielle française est le dialogue qui doit demeurer entre les paysans et les consommateurs, comme lors du cas de l’importation de poulets congelés. Ce dialogue doit aussi être maintenu avec les autorités, ce qui est selon lui en bonne voie, étant donné les nombreux signaux envoyés par ces derniers.
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