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Jonathan Atangana et Marc Ebolo Ahanda, futures révélations hip hop ?
(02/02/2009)
Bonaberi.com est allé à la rencontre de Jonathan Atangana et Marc Ebolo Ahanda, fondateurs du groupe E.T's dont les compositions musicales connaissent actuellement un succès retentissant sur Internet.
Par Yann Yange
JO A et Mister Ice du groupe les E.T's
JO A et Mister Ice du groupe les E.T's
Bonaberi.com est allé à la rencontre de Jonathan Atangana (Jo A) et de Marc Ebolo Ahanda (Mister Ice), deux jeunes artistes Camerounais qui sont en passe de devenir la révélation «Hip hop » internet de ce début d’année. Amis depuis le Cameroun où ils ont fait leurs classes au lycée français de Yaoundé, Jonathan et Marc ont posé leurs valises en France après l’obtention de leur baccalauréat. Actuellement universitaires, ils ont décidé malgré tout de vivre à fond leur passion pour la musique. Leurs premiers titres, plébiscités par les internautes, en ont fait les nouvelles coqueluches de MySpace et YouTube. Rencontre avec ces deux futurs virtuoses aux influences multiples qui ne font certainement que commencer à faire parler d'eux (Leurs premiers titres en fin d'article).

Fondateurs du groupe hip hop les E.T’s, vous êtes en passe de devenir l’une des révélations hip hop de ce début d’année sur Internet. Pouvez-vous vous présenter aux internautes et nous dire ce qui vous a emmené dans l’univers musical ?

Nous sommes un groupe de « Hype Pop », c’est un style hybride basé sur le hip hop et mêlant des influences multiples (Rock pop, House, Electro, Musique africaine). Le groupe composé de Mister Ice (chant) et de Jo A (compositeur et chant) s’appelle les E.T’s en référence au célèbre extra-terrestre de Steven Spielberg. Ce nom illustre parfaitement notre style que nous voulons différent. Pour ce qui est de ce qui nous a emmené dans l’univers musical, il faut dire que nous avons toujours plus ou moins baigné dans un univers artistique depuis la jeunesse grâce à nos parents (le père de Mr Ice est artiste peintre) et à nos amis avec qui on faisait de la musique au collège.

Comment expliquez-vous le succès de vos premiers titres auprès des internautes de MySpace et YouTube, notamment les chansons « Superman » et « Madame Météo » ?

C’est certainement de l’originalité de notre univers que nous tenons la clé de notre « succès », si on peut appeler ça ainsi. Nous ne sommes pas uniquement des musiciens, nous sommes aussi jeunes et représentatifs de notre génération et de nos auditeurs en général (influences, style vestimentaire, mode de vie, loisirs, etc.). Bref, de tous ceux qui se reconnaissent dans notre musique. Ensuite, que ce soit au niveau du flow (manière de chanter, ndlr), des textes, des compositions musicales ou des thèmes que nous abordons en général, nous essayons de nous différencier de ce qui se fait à l’heure actuelle. Nous voulons imposer un style et créer une véritable identité musicale, que ce soit plus Hip hop avec le titre « Superman » ou pop rock avec « Madame Météo ». En gros, nous essayons de ramener de la fraîcheur, de la spontanéité et de l’innovation à travers notre musique. Il faut dire que nous avons eu aussi beaucoup de chance : le hasard a fait que les auditeurs ont aimé et partagé notre travail via internet.

Certains observateurs voient en JO A et Mister Ice, que ce soit dans le style musical ou vestimentaire, un savant mélange des groupes américains « The Neptunes » et « Outkast », le tout adapté aux réalités du hip hop français. S’il fallait parler de vos influences musicales, comment vous définiriez-vous ?

Comme on l’a dit tantôt, nous essayons constamment de mélanger les styles, qu’ils soient musicaux ou vestimentaires. Il y a du bon dans presque tout, alors pourquoi s’en priver ? On essaie de tirer le maximum de la diversité et des différents univers que nous côtoyons. Notre culture est assez métissée, notamment du fait du décalage entre le Cameroun où nous avons grandi et de la France où nous habitons désormais. Ce « mix » culturel renforce notre côté extra terrestre et nous inspire beaucoup. Nos influences musicales sont donc très larges. Elles sont issues de out ce que nous écoutons, que ce soit du rap américain, français, de la variété ou encore de vieux classiques de la Soul ou du Rock. Même une simple expression, un bruit, un fait de société peuvent être des sources d’inspiration pour composer de nouveaux titres. On pense vraiment que notre album illustrera cette diversité tant par les thèmes abordés que par les compostions que vous pourrez entendre.

Vous considérez-vous avant tout comme des rappeurs ou plutôt d'abord comme des musiciens ?

Nous nous considérons avant tout comme des musiciens. Nous faisons de la musique, certes avec une grosse base hip hop, mais ça reste de la musique. C’est ce que beaucoup de personnes oublient. Il ne faut pas « ghettoïser » le rap ni le dévaloriser : le Mc (rappeur, ndlr) est aussi un musicien à part entière.



Les quelques textes de vos titres, par ailleurs de bonne facture, sont pour le moment globalement centrés sur l’égotrip. Quelles autres thématiques abordez vous dans vos autres chansons et pensez-vous que le hip hop soit toujours un moyen de revendication comme ça été le cas avec des groupes historiques américains comme Public Enemy ou NWA ?

Merci. Il est vrai que le titre « Superman » est un égotrip, mais il ne reflète pas forcément le contenu global de l’album. La plupart des titres ont un univers propre. Il y a beaucoup d’autodérision dans les textes et on essaie de traiter aussi certains faits de société, le tout avec énormément de recul et du second degré. D’autre part, le Hip hop reste bien entendu un moyen de revendication et d’expression. Il est aussi pour certains une sorte de défouloir et c’est toujours intéressant que ça soit ainsi. La musique va quand même au-delà de la revendication, on en fait aussi pour s’évader, pour rêver, pour penser à autre chose et surtout pour danser ! On pense que le Hip Hop est avant tout de la musique et que l’on écoute telle ou telle chanson en fonction de son humeur. C’est pour cela que la « new school » et la « old school » devraient cohabiter au lieu de se marcher dessus. Le rap n’était ni mieux avant et ne sera pas mieux après. Le rap est mieux « pendant »…

Au Cameroun, les milieux du rap ont connu une sorte de « scission idéologique » avec le débat « rap mboa » (avec des influences locales comme le makossa ou le bikutsi) et « rap underground » (dépourvu d’influences africaines). Quelle est votre opinion sur cette question et, pour ce qui est des E.T’s, pourra-t-on retrouver des sonorités locales dans certaines de vos futures productions ?

Les deux visions du rap sont intéressantes, « rap mboa » et « rap underground ». Le « rap mboa » permet d’avoir un rap plus ancré localement et influencé par la culture africaine. Le « rap underground » permet d’avoir une vision plus moderne du rap, plus tourné vers ce qui se fait hors du Cameroun, notamment aux Etats-Unis et en France. Nous ne pensons pas qu’on devrait parler de « scission » ou au pire, elle ne devrait pas faire débat. Elle doit au contraire permettre la diversification du genre, ouvrir de nouvelles possibilités créatives aux jeunes artistes Camerounais. Rien n’empêche le mélange des deux types de rap. Par exemple, pour répondre aussi au deuxième volet de votre question, dans certains de nos titres, vous pourrez retrouver à la fois des sonorités locales mixées avec diverses sonorités totalement étrangères.

Au-delà de la promotion que vous faites de vos tubes via le net, qu’attendez-vous du public et comment peut-il contribuer au succès de l’album que vous préparez ? Êtes-vous associés ou avez-vous déjà des contacts avec des majors du disque ?

Nous avons surtout besoin de beaucoup de bouche à oreille. Alors s’il y a des personnes qui apprécient ce que l’on fait, qu’ils en parlent autour d’eux et qu’ils le fassent découvrir à leurs proches. Nous demandons aussi à notre potentiel public de prendre leur mal en patience car nous n’avons pas encore de maison de disque ni même de date prévue pour la sortie de l’album. Nous mettons néanmoins régulièrement du contenu en ligne pour permettre aux gens de patienter.

Un dernier message pour les internautes de Bonaberi.com et comment vous contacter ?

Nous remercions les internautes de Bonaberi.com d’avoir lu cette interview en espérant qu’elle les aura intéressés. Nous espérons qu’elle poussera la plupart à découvrir notre musique si ce n’est pas encore fait. Vous pouvez rentrer en contact avec nous par le biais suivant :
- thee-ts@hotmail.fr
- www.myspace.com/theetsofficial, l' adresse MySpace du groupe
- www.youtube.com/joatangana, l'adresse YouTube du groupe
Nous attendons vos mails et ferons tout notre possible pour répondre à toutes les questions, critiques et diverses suggestions.



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