Joe La Conscience se livre sur l'absence totale de la liberté de la presse, comme le préconise la loi au Cameroun.
Le thème : “ Etat de la liberté de la presse au Cameroun après les émeutes de février 2008 ”. D’entrée en jeu, le conférencier a donné les raisons de ce point de presse : “ Pendant la journée de la liberté de la presse, on doit dresser l’état des lieux de la liberté de la presse au Cameroun ”. L’artiste s’indigne du recul de la liberté de la presse au Cameroun car “ c’est choquant de constater que 20 ans après l’adoption de la loi sur la liberté d’expression et autres libertés qui a consacré la liberté de la presse au Cameroun, on a fait un pas de géant en arrière en matière de liberté de la presse. De pays où la liberté de la presse était acquise et enracinée, on est passé à un pays où la presse est en danger permanent, où la liberté de la presse est gravement menacée ”.
Il en veut pour preuve les évènements de février 2008 où plusieurs médias ont subi l’oppression du pouvoir en place. Pour Joe La Conscience, la presse camerounaise subit une répression aveugle du pouvoir qui veut la contrôler. D’où son constat : “ J’ai l’impression de me retrouver en Corée du Nord, en Pologne ou dans l’ex-Urss. Au Cameroun, on peut dire ce qu’on veut, mais il faut aussi s’attendre à être arrêté à tout moment ”. L’artiste engagé pense qu’aujourd’hui, “ qu’ il est urgent que les autorités camerounaises se ressaisissent et redonnent à la presse sa véritable place car la presse est le gage de la liberté, de la démocratie dans un pays ”.
“ Les négriers de la presse ”
Joe La Conscience s’est aussi arrêté sur la condition du journaliste camerounais. “ Les journalistes vivent dans les conditions difficiles. Je parle de ceux qui font honnêtement leur travail et qui ne font pas la prostitution journalistique ”. Le coupable est tout trouvé : “ Ce sont les patrons de presse qui sont responsables de la clochardisation des journalistes. Je les appelle les négriers de la presse parce qu’ils surexploitent leurs employés avec des salaires de misères qui ne sont pas souvent payés. Ceci aussi est un frein grave à la liberté de la presse. On ne doit pas penser que seuls les pouvoirs publics doivent faire les efforts, même les patrons aussi car ces hommes qui ne dorment pas afin de nous informer méritent mieux ”.
Pour finir, Joe la conscience a présenté la Cameroon press fredoom awards, un projet qu’il caresse depuis et qui devrait récompenser et encourager les journalistes, les directeurs de publication et les groupes de presse qui auront participé de manière permanente à l’avancée de liberté de la presse au Cameroun. Cette cérémonie pourrait se tenir le 25 février de chaque année. Last but no least, l’artiste engagé travaille sur “ Les négriers de la presse ”, un titre qui figurera dans son prochain album en préparation.
Source: Le Messager
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