Le célèbre journaliste, Jean Marie Nteme, s'en est allé
Ses nombreuses chroniques sont désormais un triste souvenir. Il a finalement abandonné son sac noir qu’il ne quittait presque jamais. En une phrase : Jean Marie Nteme est mort. Chroniqueur économique à la Crtv-Poste national, l’homme est passé de vie à trépas dans la nuit du 9 au 10 décembre 2008 à l’Hôpital de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) de Yaoundé de suite d’une courte maladie. Le journaliste casse sa pipe au moment où il jouissait d’un congé annuel pris le 30 novembre dernier.
Avant cette date, ce « chevalier du micro » était visiblement bien portant. Il a assuré, durant les mois d’octobre et novembre 2008, le rôle de censeur à la rédaction du poste national de la Crtv. Avec la relance des programmes de la radio, il a suppléé Alain Belibi, le directeur de l’information radio, à la présentation du journal parlé de 13h. C’est encore lui qui lisait et réécrivait tous les chapeaux avant de les transmettre au présentateur. « C’était un collègue efficace. Il s’est illustré au sein de la rédaction par sa rigueur et son dévouement au travail. C’est un grand vide qu’il laisse au sein de cette rédaction », reconnaît Roger Betala qui fut son chef service pendant six ans. Il était également adjoint au chef de tranches d’informations.
Le vide donc fait mention Roger Betala est vite perçu ici. La quasi-totalité des journalistes sont abattus à la seule évocation du nom de « Karigori maximus », comme il se faisait appeler. Selon ses ex-collègues, son abnégation au travail était très étonnante. « Quand il devait présenter le journal de 20h, il arrivait à la rédaction à 14h pour d’abord préparer sa page étrangère. Il écoutait toutes les tranches de journaux de la mi-journée, préparait son journal qui était prêt avant 19h », mentionne Agnès, monteur.
Jean-Marie est arrivé à la Crtv en 1983 dans la vague des 1500 recrutés. Il a été l’artisan de l’introduction au poste national de la rubrique économique quelques années après. Il a aussi présenté toutes les éditions du journal parlé. Sa dernière chronique diffusée le 19 novembre dernier portait sur la banane plantain. Ce fils de Sa’a né en 1956 laisse derrière lui une veuve et cinq enfants. « C’est un vide que papa laisse dans nos cœurs. Il décède de façon brusque en laissant tout le monde dans la souffrance. Que le seigneur accueille son âme et le garde auprès de lui », implore Yves Messina, son fils. Inconsolable.
Source: Quotidien Mutations
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