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Jean-Pierre Biyiti Bi Essam : Peut-on empêcher les étoiles de resplendir ?
(16/05/2009)
Suite à l'article paru dans le quotidien Le Messager au sujet des fréquentations de la première dame Camerounaise, le Ministre de la Communication a souhaité réagir.
Par Jean-Pierre Biyiti Bi Essam (Ministre de la Communication)
Le Ministre de la Communication, Jean Pierre Biyiti Bi Essam, vole au secours de Chantal Biya
Le Ministre de la Communication, Jean Pierre Biyiti Bi Essam, vole au secours de Chantal Biya
D’aucuns pourraient se poser des questions, de prime abord saugrenues, comme de savoir si l’on peut empêcher la terre de tourner autour du soleil, les fleuves de se jeter à la mer, et les étoiles de resplendir au firmament.

Nous sommes en effet quelques uns à nous poser ces questions-là, après avoir parcouru la livraison du journal Le Messager du mercredi 13 mai 2009, n°2854, dont la première page nous donne à voir un instantané : la pose photographique de la Première dame du Cameroun, Madame Chantal Biya, avec une star – étoile en anglais – américaine comme son prénom ne l’indique pas : Paris Hilton.

L’article, annoncé à la Une, et signé en page intérieure (p.4) par un certain Célestin Ngoa Balla à New York, parle de «fréquentations, au sens péjoratif, indubitablement induit par le sur-titre de la Une : Frasques, et l’adjectif du titre en page 4, mauvaises. Du mot fréquentation le petit Larousse illustré, 2007, p. 484 donne la signification suivante : «action de fréquenter un lieu, une personne» ; ce qui nous renvoie à fréquenter qui veut dire, toujours selon le petit Larousse, «aller souvent, habituellement, dans un lieu ; avoir des relations suivies avec quelqu’un».

On aurait presqu’envie, à la très prochaine distribution de l’aide publique à la presse privée, de faire don… de quelques dictionnaires français car, de se retrouver quelque part en Amérique, à Hollywood ou ailleurs peu importe, dans le cadre d’une cérémonie publique ponctuelle, n’est évidemment pas, si les mots ont encore un sens, fréquenter l’Amérique.

Encore qu’il n’y ait aucun mal à fréquenter les Etats-Unis d’Amérique, ou leurs Ambassades et autres chancelleries étrangères ici et là, assidûment fréquentées au demeurant par ceux qui ont choisi l’ignoble commerce de vendre à l’encan leur pays, contre un passeport, contre une carte de séjour, du froment…Un Ambassadeur US en poste à Yaoundé a eu en son temps à s’émouvoir de ce trafic honteux; ceci n’est pas pour insinuer que M. Ngoa Balla Célestin en aurait bénéficié.


De se retrouver incidemment, de façon impromptue, par hasard, nez à nez avec une personne, en l’occurrence belle et célèbre, donc, permanemment assaillie par les paparazzis, et qui sollicite une pose photographique avec vous ne saurait signifier fréquenter cette personne.

Peut-on prétendre que la Première Dame du Cameroun fréquente toutes ces Dames qui, systématiquement, lors des cérémonies de présentation des vœux au Palais de l’Unité, demandent à poser avec elle ? La Première Dame doit-elle refuser de poser avec ces Dames, pour quelque raison que ce soit ? Non, évidemment ; c’est leur droit de réclamer une pose avec la Première Dame, c’est le devoir de la Première Dame, que lui impose sa charge, d’accepter de bon cœur.

C’est pourquoi, pour dire le moins, on est plutôt surpris par le titre du journal Le Messager ; titre d’autant plus fantasque qu’il concerne une Dame fantastique, récemment reconnue aux yeux du monde dans ce qu’elle est, dans ce qu’elle fait, et dans ce qu’elle apporte par un organisme du système des Nations Unies, l’Unesco en l’occurrence, que l’on ne saurait soupçonner de complaisance. Pour le Cameroun, pour les Camerounais de bonne foi de toutes conditions et des toutes opinions, c’est un capital essentiel, mieux, une valeur refuge.

Le Ruy Blas des cavernes de New York, qui entend imputer à la Première Dame du Cameroun, les frasques, vraies ou supposées, les propos, vrais ou supposés, de ceux et celles qu’elle vient à croiser sur son chemin, a tout l’air de jalouser les étoiles qui resplendissent au firmament; M. Célestin Ngoa Balla doit se rendre à cette évidence élémentaire que c’est le Destin des étoiles de resplendir au firmament. Paris Hilton, que M. Ngoa Balla ne peut voir qu’à la télé, ne peut être que ce qu’elle est ; ce n’est la faute, ni à Voltaire, ni à Rousseau, ni à Madame Gordon Brown, ni même à M. Célestin Ngoa Balla, encore moins, à la Première Dame du Cameroun.
Cependant que l’importance que le comité éditorial du Journal le Messager a cru devoir donner au point de vue burlesque du héros hugolien qui le représente à New York ne manque pas, elle aussi, de surprendre. Cette importance laisse clairement entrevoir - parce que les fantômes ne sauraient, comme on dit chez nous, jouer à cache cache - la main du Directeur de publication soi-même.

Et le Directeur de publication du Journal le Messager me permettra alors de prolonger ici un entretien privé commencé l’autre jour à Douala, au cours d’une audience, lors de la dernière visite de travail du Ministre de la Communication. La question à lui posée était la suivante : «Pourquoi avez-vous choisi de sacrifier le journalisme sur l’autel du parti pris politique ?» Question de conscience qu’il est grand temps, nous semble-t-il, de poser à la presse camerounaise dans son ensemble car, le public de la presse est comme pris en tenaille dans une alternative récurrente dont les deux termes sont : ignorer royalement tout ce qui se fait de bien, premier terme ; et second terme : jeter l’opprobre, le discrédit, l’ordure et la salissure sur tout ce qui se fait de bien.

Est-ce donc le rôle de la presse que de tout peindre en noir ? Pourquoi l’éphémère et volatile correspondant new yorkais du Messager, sans doute adepte de l’underground press, ne nous a-t-il pas servi un reportage de choses vues pendant la cérémonie organisée par la Présidente de Synergies africaines ? En fait il n’a rien vu parce qu’il n’était pas là; il est ce correspondant de guerre qui vous fait le récit d’un combat de chars depuis sa chambre d’hôtel new yorkaise. Et c’est ici que l’escroquerie se mêle à la mauvaise foi pour finalement, empester «une odeur d’échec » de la presse à parti pris. Le public camerounais de la presse mérite mieux que ça.
Pour l’heure, la Première Dame du Cameroun, Présidente de Synergies africaines, prend activement part à une réunion des Ambassadeurs de bonne volonté de l’Unesco.

Source : Le Jour Quotidien


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