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Jean-Jacques Ekindi : ses idées phares pour le Cameroun
(14/01/2011)
Après l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle le 10 Janvier, le leader et député du Mouvement Progressiste a rendu public les grandes orientations de son programme.
Par Rédaction Bonaberi.com
Jean-Jacques Ekindi lors d'une émission télévisée
Jean-Jacques Ekindi lors d'une émission télévisée
A quelques mois de l'élection présidentielle camerounaise d'Octobre prochain, les futurs candidats ont commencé à préciser leurs intentions et à sortir de leur silence. C'est le cas notamment du leader du Mouvement Progressiste, Jean-Jaques Ekindi, qui, après avoir annoncé officiellement sa candidature le 10 Janvier dernier lors d'un point de presse à Bertoua, vient de rendre public un préprogramme présentant ses idées motrices pour le Cameroun des cinq prochaines années.

Dans ce mémo de six pages disponible sur son site personnel, Jean-Jacques Ekindi dévoile les grandes orientations de son mandat présidentiel s'il venait à être élu. Justifiant ses choix par le fait que le Cameroun est un comme un grand corps malade dont il faut soigner « la tête en lui inculquant les principes moraux », « le corps en établissant des institutions solides » et « le cœur, source de vie, en créant des emplois en quantité », le leader du MP a défini trois priorités qu’il juge majeures pour son pays : la morale, la réforme des institutions et l'emploi des jeunes.


La morale

Pensant que l’Etat ne peut jouer son rôle que lorsqu’il gouverne un peuple ordonné par un certain nombre de principes moraux, Jean-Jacques Ekindi propose une liste de préceptes qui devront régir la vie de ses citoyens dans le cadre individuel, dans celui de la famille et dans la société dans son ensemble : « tu ne tueras point », « tu ne voleras point la chose d’autrui », « tu fonderas une famille », « tu n’abandonneras pas ta famille », « tu respecteras et fera respecter ta famille », « tu respecteras la nature et l’environnement », « tu exécuteras les tâches publiques avec diligence, impartialité et courtoisie », etc.

S’il est indéniable que la dégradation des mœurs au Cameroun a été un contributeur indiscutable de la déliquescence actuelle, il est quand même opportun de s’interroger sur cet aspect de la profession de foi du candidat. On ne peut obliger personne à fonder une famille ni à être juste. Cela relève en général de la liberté individuelle de chacun, de sa bonne conscience et de ses orientations religieuses. Ces aspects, notamment en ce qui concerne la morale individuelle, devraient au mieux être réfléchis et pensés dans le cadre de l’enseignement de l’instruction civique.


La réforme des institutions

Dans le deuxième volet concernant la réforme des institutions, Jean-Jacques Ekindi justifie ses propositions de réforme par le fait que « la Constitution du Cameroun, dans son esprit, dans sa lettre et dans son application s’est éloignée des grands principes qui régissent les lois fondamentales et forment la doctrine constitutionnelle ». Le leader du MP entend ainsi réformer de nombreux corps administratifs camerounais (la Présidence, le Parlement, l’armée, les collectivités territoriales) en précisant leur rôle et leurs attributions.

Entre autres mesures : « les collectivités territoriales décentralisées seront définies et gérées comme des institutions à part entière et non comme des annexes de l’administration centrale », « le gouvernement et le Premier Ministre s’émanciperont de l’emprise du Président de la République et seront véritablement responsables devant le Parlement », « les sociétés publiques et parapubliques intervenant dans le secteur concurrentiel seront soumises aux mêmes obligations, contraintes et contrôles que les sociétés privées opérant dans le même secteur », « le parlement s’affranchira de la tutelle du Président de la République qui s’exerce à travers le parti politique majoritaire », « les députés agiront comme représentants du peuple et moins comme des agents de leurs partis politiques respectifs » et « l’administration sera profondément réformée pour se mettre au service du public dans l’application des politiques gouvernementales en observant un respect strict des lois et du droit. »

Quant à la réforme de la constitution, Jean-Jacques Ekindi propose de ramener l’âge de majorité à 18 ans, de soumettre toute modification de la constitution à un vote référendaire après approbation par une majorité qualifiée au parlement et de mettre en place la double nationalité pour les Camerounais ayant acquis une nationalité étrangère, comme l’avaient souhaité un certain nombre de Camerounais de la diaspora.

L’emploi des jeunes

Le dernier pilier prioritaire du candidat Ekindi, après la morale et la réforme des institutions, est celui de l’emploi des jeunes. A cet effet, se fondant sur le fait que le problème de l’emploi des jeunes ne peut être considéré comme « sectoriel et traité par quelques officines », le Président du MP propose la mise en place de deux nouveaux organismes, l’Observatoire national pour l’Emploi et l’Agence Nationale pour l’emploi, qui vont travailler avec un organisme existant, le Fonds national pour l’emploi, et les services rattachés au Ministère en charge du travail et de l’emploi qui auront été eux-mêmes réformés en profondeur pour répondre aux besoins d’employabilité des jeunes Camerounais.

Ces 4 pôles organisationnels travailleront de concert pour observer, étudier et recueillir les informations sur le marché de l’emploi (ONE), intervenir sur le marché de l’emploi pour faire le lien entre employeurs qui recrutent et chômeurs en recherche d’emploi (ANE), financer la création et la préservation d’emplois auprès de PME puis produire des garanties auprès des banques pour assister les PME (FNE) et enfin mettre en œuvre, pour les services du Ministère en charge du travail, la politique du gouvernement en termes de droit et de réglementation sur l’ensemble du territoire national.

Quelques questions demeurent cependant : comment trois organisations associées à des services ministériels parviendront-elles à travailler de concert sans se marcher sur les pieds pour résorber la question du chômage quand on sait les rapports parfois conflictuels entre administrations au Cameroun ? Ne fallait-il pas aller vers une mutualisation des efforts et réunir l'observatoire et le Fonds national pour l'emploi sous la houlette et la responsabilité d'un grand Ministère en charge du travail et de l'emploi ? A voir.

Dans tous les cas, c'est en se se fondant sur ces 3 piliers, la morale, les institutions et l’emploi des jeunes, que le candidat Jean-Jacques Ekindi entend « bâtir un Cameroun debout et digne ». L’essentiel et la suite de son projet politique, son programme politique en tant que tel, sera présenté au public dans quelques mois en quatre grands volets : les grands services de l’Etat, la production des biens et services, la souveraineté et la cohésion sociale.

Pour l’heure, les internautes peuvent retrouver l’essentiel du pré-programme du candidat présenté ici sur son site internet : www.jeanjacques.ekindi.com


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