Les riverains se plaingnent de n'avoir pas été remboursés suite à leur déguerpissement.
“ Je n’ai rien reçu de la Communauté urbaine (Cu) ou encore d’une autre structure étatique ; les indemnisations, nous n’en avons pas entendu parler ; nous nous étions fait enregistrer à la Cuy au terme de la rencontre du mois d’août avec le délégué du gouvernement (Dg), Gilbert Tsimi Evouna, mais depuis plus rien ; c’est une blague ; comment cela a-t-il pu se faire dans l’anonymat la plus complète, Tsimi aurait alerté les médias afin que nul n’en ignore ”.
Ce samedi 17 janvier 2008, la plupart des anciens habitants de la Briqueterie que nous avons rencontré sont surpris par la nouvelle des indemnisations qui seraient en train d’être versées aux victimes de déguerpissement qu’ils sont.
A la Briqueterie Est, sis derrière l’ancienne Boulangerie Socabo, des sources font état de ce qu’une seule personne aurait été indemnisée. Il s’agit, selon les déclarations de ces personnes, de dame Jeanne X, autochtone du coin dont la famille était propriétaire du site qu’occupait l’église éveillée détruite en même temps que d’autres maisons juste derrière la boulangerie. Celle-ci aurait perçu 14 000 000 (quatorze millions) de F Cfa et deux véhicules. Quelques autres familles, toujours des autochtones, auraient reçu leur compensation, comme le confirment nos informateurs.
Dans le quartier, ceux qui y vivent encore se disent perplexes, car leurs anciens voisins leur auraient soufflé le mot, ou aurait salué cette action du gouvernement que tout le monde appelle de ses vœux. Sur le site, la plupart des chefs de blocs ont été dispersés après les évictions forcées, et nul ne semble savoir où ils se sont installés par la suite. Sous l’échangeur simplifié où les casses ont repris depuis la semaine dernière, aucune des personnes que nous avons approchées n’est informée de l’action de la Cuy.
A la Communauté urbaine de Yaoundé, le directeur des Services techniques (Dst), Philippe Arnold Ndzana approché le vendredi 16 janvier en mi journée dans ses services a confirmé l’information. “ Vous n’avez pas lu les témoignages des bénéficiaires dans la presse ? ” a-t-il questionné. A ses côtés une collaboratrice pour témoigner de ces allégations, encouragée du regard par M. Ndzana. Selon qui les états de ces compensations sont gardés secrets pour éviter de créer des remouds dans la ville. Sur la localisation des intéressés, le Dst a fait savoir qu’un recensement avait été réalisé au terme de la rencontre entre Gilbert Tsimi Evouna et les populations de la Briqueterie en août 2007. On se souvient qu’à l’issue de cette réunion qui avait enregistré un plus grand nombre des résidents de la Briqueterie Ouest, les invités du délégué en étaient repartis révulsés par le comportement du maître des céans. Lequel “ les avait convié pour les narguer ”.
Simultanément à Yaoundé la semaine dernière, d’autres informateurs révèlent qu’à la briqueterie Est, sis derrière l’ancien Bar Le “ Parafifi ”, ce sont les autochtones actuellement qui sollicitent la destruction des cases construites dans leur concession. L’exemple de M Ignace Atangana, membre du bureau politique du Rdpc qui conduisait lui-même les démolitions en indiquant les limites de sa parcelle aux techniciens de la Cuy. A première vue, les indemnisations inspirent de nouveaux comportements, mais il est important de savoir qui compense qui, et pourquoi.
Source: La Nouvelle Expression
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