La grogne monte au port autonome de Douala
Le Groupement des importateurs du Cameroun est rentré dans une phase conflictuelle avec Douala international terminal (Dit).
Le nom de baptême fort symbolique, désigne l'espace portuaire où sont parqués les containeurs dits litigieux. Un importateur de vêtements chinois, contraint de débourser 250.000 F Cfa pour faire libérer son conteneur retenu à la demande des éléments des la Direction de la surveillance du territoire (Dst), affirme que les tracasseries sont cautionnées par Douala international terminal (Dit), qui, en plus des frais légaux perçus, impose aux importateurs des taxes à la tête du client.
Les containeurs litigieux ne sont pas l'unique pomme de discorde. Un autre importateur, spécialisé dans le riz, qui attend son conteneur depuis sept jours, alors que le bateau est en mer, non loin de Douala, crie au scandale. Plusieurs gros importateurs sont touchés par les désagréments en cause : Fokou, Sorepco, Socsuba, Afrique construction, Biopharma, Quifferou, Plasticam, Congelcam, Sosucam.
Au Groupement des importateurs du Cameroun, l'on confie que trois bateaux au moins ont dû quitter le quai du Pad depuis début juillet 2008, par aller attendre hors de la zone franche, " à cause des embouteillages ". La lenteur sous le portique est mise en cause par les importateurs qui accusent, disent-ils, les coûts liés au transbordement. " Nous avons au maximum 10 jours pour sortir les conteneurs. Au-delà, il faut supporter des charges substantielles de stationnement et de surestarie, selon le cas ".
Hier mercredi, un membre du groupement des importateurs a cependant affirmé que les responsables de la Dst ont promis que " désormais, les conteneurs ne seront envoyés à Guantanamo que si des effets suspects sont détectés ". A la cellule de communication du Pad, le jour a appris que le Comité national de facilitation du trafic maritime international (Comité Fal) planche actuellement sur les solutions de sortie de crise, " pour raccourcir au maximum possible, le délai de passage portuaire à Douala ".
Source: Le Jour Quotidien
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