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Grève dans les universités d’Etat
(14/04/2009)
Les enseignants menacent également de ne pas participer aux travaux de soutenances programmées cette semaine.
Par Wilfried Joël Tankeu (Quotidien Mutations)
La plupart des universités d'état sont toujours en grève.
La plupart des universités d'état sont toujours en grève.
La craie en grève

Les enseignants des universités d'Etat sont à nouveau en grève depuis hier. Un arrêt de travail qui devrait durer deux semaines durant le mois d'avril, annoncent-ils. Du débrayage, les enseignants ont même annoncé depuis le 02 avril à travers un communiqué de l'une de leurs organisations les plus actives sur le champ de la revendication, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), qu'il y aura une grève générale et illimitée de ses adhérents à Ngaoundéré, Dschang, Douala, Buéa, Yaoundé I et II et peut-être pas à Maroua.

Les reportages et enquêtes que Mutations propose à ses lecteurs dans les pages ci-contre retracent en effet une partie de la situation qui diffère d'une université à l'autre pour des raisons diverses. Au-delà de la difficulté des organisations syndicales à mobiliser autour de leurs mots d'ordre, l'on remarque en effet que des enseignants ici et là demeurent distants face au mouvement.

Même le secrétaire général du Synes, Innocent Futcha le reconnaît : " Nous ne nous attendions pas à un respect à 100%, mais nous avons réussi à paralyser les activités. Ce n'est pas parce que deux ou trois cours sont dispensés qu'on peut dire qu'il y a effectivement cours. " Parlant ainsi sur un campus de Yaoundé I où les autorités étaient absentes pour donner la réplique aux grévistes, le responsable syndical soulignait davantage les réclamations du Synes.

Depuis 2002 en effet, l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants d'université demeure la principale pomme de discorde entre les professeurs et le gouvernement. Lequel semble n'avoir pas complètement apprêté sa réponse au large éventail des réclamations des enseignants. Le ministre de l'Enseignement supérieur annonce cependant des mesures imminentes. Mais le Synes veut au moins s'entourer de garanties avant d'arrêter sa grève.

Un peu plus d'une douzaine d'enseignants sont réunis sous le palmier qui jouxte la Faculté des sciences économiques et de gestion appliquées (Fsega) et celle des Lettres et Sciences humaines (Flsh). Attentivement, ils écoutent le journal de 13 heures du Poste national de la Crtv dans l'attente d'une information concernant les pourparlers engagés hier, lundi 13 avril, avec le ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo. Le journal n'était pas encore arrivé à terme qu'ils s'étaient déjà intéressés à la fréquence de la radio Equinoxe, une Fm privée de Douala, afin d'écouter ce que cette radio en dit de cette grève.

Ces derniers vont dans leurs conversations se faire quelques intrigues en évoquant à chaque fois les problèmes liés à leur cadre de vie. Depuis hier, lundi matin, 13 avril 2009, les enseignants de l'université de Douala ont donc effectivement entamé la grève comme indiquée dans le communiqué du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), affiché un peu partout sur les murs du campus 1 de cette institution universitaire. Pendant ce temps, un autre groupe d'enseignants dispense des cours.

Pour le Dr Njiengwe, enseignant à la Flsh, " la grève est bel et bien effective. Les vrais enseignants ne dispensent pas les cours ", déclare-t-il en nous invitant à faire le tour du campus pour vérifier si ses propos ne sont pas justes. Un autre enseignant lance, tout confiant, " certains administrateurs se redécouvrent enseignants ". Les enseignants de l'université de Douala respectent le communiqué du Synes qui, au cours de plusieurs réunions, a enfin décidé de suspendre par étapes les enseignements. Le communiqué du Synes indique par ailleurs une suspension des cours, des travaux dirigés et pratiques entre le 13 et le 26 avril 2009. Ensuite, suivra une grève des enseignements et de la recherche du 11 au 31 mai prochain. Les enseignants menacent cependant d'engager à partir du 13 juin prochain une grève illimitée c'est-à-dire l'arrêt de toutes les activités académiques, scientifiques et administratives, y compris les examens.

Toutefois, selon Charles N, un étudiant qui doit en principe soutenir cette semaine, la menace des enseignants inquiète les administrateurs de l'université qui ont publié le programme des soutenances sans pour autant afficher les horaires de passage des étudiants. " L'ordre de passage des soutenances n'a pas été affiché de peur que la grève ne les perturbe ", pense t-il. Cependant, l'administration de l'université de Douala s'était donnée jusqu'à hier pour observer l'aspect de la grève afin de se décider de l'organisation des soutenances. Pendant ce temps, les étudiants venus prendre des cours s'amusent dans les amphis, tandis que d'autres vadrouillent au sein du campus espérant que certains de leurs enseignants absents du campus viendront dispenser leurs cours.


Source: Quotidien Mutations


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