Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Points de Vue
Grandeur et décadence
(16/06/2009)
Cameroun: Quelle est la logique qui préside souvent au choix par le chef de l'Etat, des Camerounais devant occuper de hautes fonctions dans notre administration ou dans les sociétés publiques et parapubliques?
Par A.B.B. (Quotidien Mutations)
A quelle logique répondent les nominations des directeurs généraux des entreprises d'état au Cameroun?
A quelle logique répondent les nominations des directeurs généraux des entreprises d'état au Cameroun?
Si la question est ainsi posée, c'est parce qu'on a souvent eu droit à des cas de récidive plutôt étonnants comme celui de Roger Ntongo Onguene, qu'on vient d'écarter bruyamment des Adc. Avant de lui confier la gestion des Aéroports du Cameroun, il avait été débarqué quelques années auparavant de l'Autorité civile aéronautique du Cameroun, pour des motifs liés à sa gestion. Et si l'on en croit quelques administrateurs rencontrés (lire ci-contre), c'est également pour les mêmes raisons, principalement, qu'il vient de perdre "son" poste de Dg.

Il ne sera point question de faire ici le procès du Dg sortant (d'autres instances pourront, éventuellement, s'y atteler), mais juste de relever cette attitude très "camerounaise" qui fait souvent perdre la tête à de nombreuses personnes dès que "le décret est tombé" et qu'on est désormais "en haut".

Comment comprendre autrement le fait que le Dg d'une entreprise d'Etat, dans un conflit qu'il créé avec une partie de son personnel, refuse de se soumettre aux instructions du chef du gouvernement qui, dans une logique d'apaisement, lui demande de reconsidérer sa position? De qui croit-on, dans ces conditions, tirer sa force et sa puissance? Et pourquoi ceux-là qui l'avaient consacré "tout puissant" n'ont rien fait hier pour éviter son éviction?

Au milieu de mille et une rumeurs qui circulent dans la capitale sur un avenir lugubre de l'ancien patron des Adc, une question demeure lancinante: pourquoi maintenant, alors que, souvent convoqué dans les locaux de la police judiciaire, on l'a plusieurs fois annoncé arrêté? La réponse à cette question aurait pu permettre de percer le mystère qui entoure les limogeages et les arrestations de quelques cadors de l'establishment depuis plus de trois ans, dans une opération proclamée de lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance baptisée "Opération épervier" et qui, au fil du temps, s'est transformée inexorablement à une vaste et impitoyable bataille de clans pour le positionnement personnel dans l'optique d'un contrôle futur du pouvoir politique.

Dans ces conditions, le limogeage fracassant de Roger Ntongo Onguene pourrait difficilement être interpréter comme une volonté du pouvoir d'assainir les mœurs de gestion de la ressource publique. Mais davantage comme un soubresaut dans la guerre des réseaux des proches du chef de l'Etat, en vue de la bataille finale et d'autres appellent "le repas pascal".

Roger Ntongo Onguene, selon des sources, aurait cru jusqu'au bout que rien ne lui arriverait. C'est bien la méthode du système, de faire toujours croire, à travers de curieux relais, qu'on jouit de la confiance du chef. D'autres, encore aux affaires, pensent comme lui, confortés par quelques courtisans qui disent côtoyer le prince. Jusqu'au jour où on n'a plus sa place sur l'échiquier et qu'on s'écroule sans y être préparé.


Source: Quotidien Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
points de vue  paul biya  cameroun  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site