L'ancien PCA de la CRTV était à la PJ pour être entendu sur sa gestion de l'entreprise camerounaise.
L'ancien ministre de la Communication déférait à une convocation de la sous-direction des enquêtes économiques qui s'intéresse depuis quelques temps à la gestion de la Cameroon radio and television. Notamment à l'époque où Gervais Mendo Ze en était le directeur général.
Sur la quintessence de l'audition, rien n'a filtré. Nos tentatives d'entrer en contact avec l'ancien président du Conseil d'administration de la Crtv sont restées vaines. Il nous a systématiquement renvoyé sur son répondeur, environ deux heures après qu'il a quitté la Dpj. C'était au-delà de 19h. Pierre Moukoko Mbonjo y a donc passé plus de trois heures.
Nos informations font également de ce que dans le cadre du même dossier Samuel Obam Assam, directeur du courrier présidentiel, par ailleurs administrateur de la Crtv a également été aperçu la semaine dernière à la direction de la police judiciaire.
Cette vague d'audition intervient alors que la 16 janvier dernier le Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) du Contrôle supérieur de l'Etat, où était entendus depuis des mois des employés ou ex-employés de la Crtv, a rendu ses premières décisions. Sur le cas Mendo Ze, il a été décidé un renvoi de l'examen de l'affaire à une prochaine session pour compléments d'informations. Une opportunité qu'ont également eu mesdames Antoinette Essomba, directeur de la Cmca, la régie publicitaire intégrée de la Crtv, et Elisabeth Mongori, sa devancière au même poste et qui a également assumé à un moment les fonctions de directeur administratif et financier de l'Office de radio télévision du Cameroun.
Par contre, Patricia Enam, ex sous-directeur des finances, et Amang à Bitegni ont été sanctionnés. Ils ont été condamnés à rembourser respectivement au trésor public 48,6 millions et 210 millions de francs Cfa. Des fonctionnaires du trésor sont également restés dans les mailles du filet du Cdbf dans le cadre de la même affaire. Luc Evariste Etogo Mbezele, ancien trésorier payeur général (Tpg) de Yaoundé a été renvoyé devant la justice pour répondre de la perception indue de 290 millions de francs Cfa. Quant à Hamadou Sambo, un autre Tpg de Yaoundé, il a été condamné à payer deux millions de francs Cfa pour avoir mis à la disposition de la Crtv des créances indues.
C'est dans ce contexte là que le quotidien Le Messager a publié cette semaine une liste de personnes ayant bénéficié de l'" assistance financière " de l'ancien directeur général de la Crtv pour qui, pratiquement chaque occasion était prétexte pour des libéralités. Au rang des personnes ayant bénéficié de ses libéralités, si on fait foi à la liste publiée par Le Messager, on retrouve des ministres en fonction. Il s'agit de Robert Nkili du Travail et de la Sécurité sociale et Jacques Fame Ndongo, de l'Enseignement supérieur qui a également été, à l'époque où il officiait comme ministre de la Communication, président du Conseil d'administration de la Crtv.
Source: Quotidien Mutations
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