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Francis Nana répond à Yves Michel Fotso
(01/10/2008)
Cité dans ses sorties médiatiques par l'ex Dg de la Camair Yves Michel Fotso, Francis Nana a répondu dans Le Messager.
Par Le Messager
Francis Nana
Francis Nana

J’ai le 12 janvier 2005, adressé à Charles Kooh II, commissaire aux comptes de la Camair, suite à sa demande d’information dans le cadre d’une procédure de circularisation, une lettre dans laquelle j’ai signé « Francis NANA, Diplômé Français Expert comptable et Commissaire aux comptes ». Je précise que ladite demande d’information avait été confirmée expressément le 17 décembre 2004 par M. Dakayi Kamga. Contrairement aux affirmations de M. Yves Michel Fotso, je suis bien titulaire du diplôme français d’expert-comptable obtenu à la session de novembre 1999 (ci-joint un extrait du JO, la copie de l’attestation de diplôme et le lien Internet permettant la vérification1).

Face aux multiples accusations diffamatoires de M. Yves Michel Fotso entre autres sur ma qualité d’expert comptable, consignées dans sa dénonciation calomnieuse de 14 pages du 18 mai 2006 adressée à 2 ministres (Economie et Justice) du gouvernement français, à l’ambassadeur de France au Cameroun, à 7 ministres (dont le Premier ministre) du gouvernement Camerounais, à la DGRE du Cameroun, à la BEAC, à la COBAC, et à bien d’autres autorités, et lesdites accusations amplement relayés depuis 2006 sur Internet et par la presse camerounaise (Nouvelle Expression du 7 juin 2006 et Aurore Plus du 3 avril 2008 pour citer quelques titres), j’ai finalement pris contact en avril 2008 avec l’Ordre des expert comptables de Paris afin d’en savoir plus sur ces fameuses lettres des instances professionnelles de Paris que je n’avais jamais vues.

Voici la réponse in extenso que j’ai reçu de M. Jacques Midali (chargé d’enquête) le 1er avril 2008 : « Monsieur, pour faire suite à notre entretien téléphonique, je peux vous indiquer que M. Gérard Ranchon, signe notamment des courriers au titre de sa responsabilité de président du tableau de l'Ordre. A ce titre et lorsqu'on l'interroge afin de savoir si une personne est ou non inscrite au tableau, il répond par oui ou par non selon le cas. Pour ce qui vous concerne (ancien stagiaire) vous n'avez jamais été inscrit au tableau, par conséquent la réponse porte sur cette question et non sur le diplôme que vous possédez. Il n'y a aucun propos diffamatoire en l'espèce. L’éventuelle exploitation partisane faite d'une réponse précise à une question claire n'est pas du ressort de l'Ordre mais de la ou des parties concernées. »

Afin d’attirer l’attention des non professionnels sur les moyens par lesquels M. Yves Michel Fotso obtient ses fameuses « preuves ou condamnations » contre moi, je dois rappeler que pour être habilité à se présenter à l’examen d’expertise comptable, il faut avoir été inscrit au tableau de l’Ordre des experts comptables de Paris pendant 3 ans à titre d’expert-comptable stagiaire (ce qui a été mon cas de 1996 à 1999). Par conséquent lorsque M. Yves Michel Fotso brandit une lettre du 18 mai 2006 dans laquelle M. Gérard Ranchon, le président de la Commission ‘exercice illégal’ écrit « nous ne disposons d’aucune information particulière concernant cette personne », il convient de s’interroger sur les moyens utilisés par M. Fotso pour obtenir ce genre d’affirmation suspecte de la part d’un organisme où j’ai été inscrit de 1996 à 1999.




N’eut été l’insertion en fac-similé de cette lettre dans le journal Aurore Plus du 3 avril 2008, je n’aurais jamais été au courant que ce genre de fausse preuve circule depuis 2006 dans les plus hautes instances et autorités aussi bien en France qu’au Cameroun, sachant que M. Jacques Midali de L’Ordre avait refusé de me communiquer une copie de ladite lettre. Il en est de même lorsque M. Bernard Lelarge, le président de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris écrit, ce même 18 mai 2006, « Je n’ai pas la possibilité de répondre à vos questions relatives à une qualité d’expert-comptable » alors que M. Bernard Lelarge aurait pu diriger le demandeur vers l’Ordre ou lui même faire une vérification Internet ou téléphonique très rapide. M. Fotso peut-il expliquer aux Camerounais comment il a fait pour obtenir ce genre de fausses preuves?

Dans le système français, le diplôme d’expert comptable vaut aussi pour le commissariat aux comptes alors que l’inverse n’est pas vrai. La qualité d’expert comptable s’obtient par l’obtention du diplôme et non par l’inscription à un quelconque tableau de l’Ordre d’un pays de l’espace francophone. Aussi, je peux citer comme exemple le cas de mon père le dénommé Jean Calvin Nana, lui aussi diplômé expert comptable en France qui a été expert judiciaire près les tribunaux à Douala et conjointement directeur financier de l’ex-Régifercam. Je peux aussi citer le cas de feu Pierre Tchanke lui aussi diplômé expert comptable en France et ancien président de la Chambre de commerce du Cameroun. Personne n’a jamais contesté à mes illustres et très respectés prédécesseurs le statut d’expert comptable.

Ainsi, seul M. Yves Michel Fotso sait pourquoi il agite et brandit un problème qui n’existe pas et qu’il a fabriqué de toutes pièces en vue de jeter le discrédit sur ma personne et la qualité de mes travaux alors que dans la procédure qui nous a opposée devant la Cour d’Appel, j’ai produit en septembre 2007 la copie de mon diplôme et du JO, toute chose qu’il a certainement obtenue de son avocat. De plus, il a dû bien lire, de même que ses conseillers en communication, le droit de réponse à ce sujet que j’ai fait paraître le 9 avril 2008 dans le journal Aurore Plus avec fac-similé de tous mes diplômes universitaires.

S’agissant de ma carrière professionnelle, j’ai assumé de nombreuses responsabilités au sein de multinationales prestigieuses dans le monde : de 1990 à 1998 à Paris au sein du cabinet d’audit PriceWaterhouse, puis à Londres comme contrôleur de projet chez Kvaerner PLC (chiffre d’affaires de 10 milliards de US$, soit 5.000 Milliards Fcfa), Finance Manager au sein de la division Afrique de Diageo PLC, responsable de l’audit interne du groupe privé pétrolier AOG Ltd (chiffre d’affaires de 8 milliards de US$ soit 4.000 milliards Fcfa) et ma carrière internationale continue jusqu'à ce jour.

Ainsi, lorsqu’en 2004 je fais la connaissance de M. Dakayi Kamga, j’ai une expérience de 14 ans dans les plus grands groupes internationaux laquelle m’a permis de poser ma mallette sur les cinq continents de la planète et d’étudier les contrats et montages financiers et comptables les plus complexes, dans des activités diverses, en français comme en anglais. Il n’y a donc rien d’anormal ni d’étonnant à ce que M. Dakayi Kamga et M. Akame Mfoumou qui ne sont pas les premiers venus, aient prêté attention à mes suggestions techniques. Je précise pour la nième fois que ma mission de conseil financier de la Camair n’avait rien à voir avec celle classique d’un audit et que ma mission de conseil financier ne fait pas partie des prestations réglementées par les instances professionnelles de la comptabilité en France, au Cameroun ou en Angleterre.

2/- Sur l’illégalité du mandat qui aurait été prononcé par le TGI de Douala
M. Fotso a dit ceci, parlant de mon mandat « ..la justice a rendu, après deux ans d’instruction, une décision qui annule le mandat qui lui avait été délivré par mon successeur à la tête de la Camair… Un mandat dont l’illégalité et l’illégitimité aurait été constatées par le Juge. De source judiciaire, non seulement ce mandat a été annulé, mais la décision de justice rendrait logiquement nul et de nul effet tous les actes posés par M. Nana en rapport avec ledit mandat. »

Suite à une assignation du 13 juin 2006 initiée par Ngamo Hamani et Maître Akere Muna, relativement à mon mandat dont l’exécution s’est achevée fin juillet 2005, le tribunal de grande instance de Douala a prononcée la nullité dudit mandat le 27 août 2008 alors qu’il était manifestement incompétent en vertu de la clause d’arbitrage prévue dans le contrat et qui indique la compétence exclusive de la Cour arbitrale de la Chambre de commerce Internationale de Paris, avec application du droit français. Ce jugement a été rendu alors que l’avocat de Sygma Finance avait demandé le sursis à statuer du fait que la cour d’appel ne s’était pas encore prononcé sur l’appel formulé contre le jugement par lequel le TGI s’était déclaré compétent. De plus, ce jugement a été rendu alors que le droit de répondre sur le fond avait été refusé à Sygma Finance. Tel est le genre de miracles judiciaires qui ternissent l’image du Cameroun et dont sont coutumiers contre moi, ceux qui me poursuivent depuis 3 ans devant les tribunaux de Douala en vue de masquer leurs actes de prévarication de la fortune publique.

Le défaut de résolution du conseil d’administration lors de la signature du contrat par M. Dakayi, invoqué par la Camair et retenu par le tribunal, n’est pas recevable compte tenu du fait que l’administrateur provisoire, M. Paul Ngamo Hamani qui cumulait les pouvoirs de la direction générale et du conseil d’administration a ratifié expressément le mandat le 6 mai 2005 en payant pour 122.000 euros la facture de Sygma Finance, que Maître Akere Muna mandataire de la présidence de la République a confirmé par écrit le 18 mai 2005 la régularité du contrat en plus d’avoir le 6 avril 2005 expressément fait de la présidence de la République le codébiteur solidaire de la Camair dans ses engagements vis-à-vis de Sygma Finance. Sachant que dès le 23 mars 2005, à la demande de M. Ngamo, j’avais informé les ministres Polycarpe Abah Abah et Jean Marie Atangana Mebara des détails du mandat et ils ne l’ont jamais contesté.

Comment se fait-il que Paul Ngamo Hamani et Maître Akere Muna après avoir ratifié expressément et exécuté le mandat sans contestation se sont ils subitement réveillés ce 13 juin 2006 (soit un an après la fin de la mission) pour engager une telle procédure en annulation?

Le 18 avril 2006, j’ai saisi le ministre Polycarpe Abah Abah avec copie au vice Premier ministre Amadou Ali dans les termes suivants :
« Je viens par la présente porter à votre bienveillante attention mon étonnement face au non paiement des sommes dues à Sygma Finance par la Cameroon Airlines, ceci en dépit de la mise en demeure du cabinet d’avocat parisien Gide du 17 janvier 2006 restée à ce jour sans réponse… L’attitude surprenante de la Cameroon Airlines vis-à-vis de la créance de Sygma Finance m’a conduit à m’interroger sur les motivations et la bonne foi de mon débiteur sachant que dans le cadre de la résolution du litige qui l’opposait avec la société SG Avipro Finance Ltd, la Cameroon Airlines aurait choisi d’ignorer les conclusions et recommandations du rapport de Sygma Finance pour conclure en août 2005 à l’insu de Sygma Finance un accord à l’amiable extrêmement suspect, préjudiciable aux actionnaires, au personnel et aux créanciers de la compagnie et portant sur US$ 8 millions avec en plus renonciation aux droits de poursuites. Il semblerait que cette somme aurait été entièrement payée par le Trésor public camerounais tout de suite après la signature de cet accord… C’est aussi avec un grand étonnement que j’ai appris en février 2006 de la part de la SFI (Société Financière Internationale) que ni le rapport final d’investigation ni le décompte des sommes dues à Sygma Finance n’avait été communiqué à la SFI en dépit de l’audit des comptes effectué par celle-ci dans le cadre de sa mission de supervision de la restructuration de la compagnie. En d’autres termes, la SFI supervisait une restructuration sans avoir jamais été mise au courant ni de l’existence du contrat de Sygma Finance, ni de la nature des résultats d’investigation, ni de la créance de Sygma Finance, ni même de l’actif net de US$50 millions générés par les travaux de Sygma Finance et potentiellement à la disposition de la Cameroon Airlines si elle suivait les recommandations figurant dans le rapport…..Dans le cas ou l’information faisant état d’un paiement de US$8millions par le Trésor Public camerounais dans le cadre du litige investigué par Sygma Finance s’avèrerait véridique, je porte à votre bienveillante attention, Excellence Monsieur le Ministre des Finances, et ceci à dire d’expert et pour les besoins de votre enquête, que la nature des informations figurant dans le rapport final de Sygma Finance est incompatible avec l’ordonnancement à posteriori d’un tel décaissement de fonds publics. S’il y a eu décaissement suite à une instruction de votre part ou celle d’un membre de votre département ministériel, ce décaissement n’a du être motivé que par une information volontairement partielle ou erronée visant à assurer une sortie de fonds publics au profit de SG Avipro Finance Ltd dont le rapport final de Sygma Finance indique et documente que des camerounais en sont les réels ayants droits et que M. Shanmuga Rethenam n’est qu’un homme de main travaillant pour ces mêmes Camerounais. Le soupçon d’enrichissement illicite organisé par des camerounais en est d’autant plus renforcé ».

J’apprendrais longtemps plus tard que M. Ngamo Hamani avait donné mandat à Maître Akere Muna le 24 août 2005 pour signer au nom de la Camair « l’accord amiable » de 8 millions US$ (4 milliards Fcfa) avec SG Avipro. Peut-on douter qu’il s’agit d’un détournement de fonds organisé par des Camerounais?

Faut-il donc s’étonner que le quatuor Polycarpe Abah Abah, Yves Michel Fotso, Ngamo Hamani et Maître Akere Muna ait essayé non seulement de masquer leurs actes de prévarication mais aussi, bloquer le paiement des honoraires de Sygma Finance en faisant introduire par la Camair le 13 juin 2006, une assignation en nullité du mandat de Sygma Finance sur un motif fallacieux et qu’une décision entachée de nullité absolue ait été rendue ? Faut-il s’étonner que le 18 mai 2006 Yves Michel Fotso se soit débrouillé pour obtenir deux lettres litigieuses des instances professionnelles de la comptabilité à Paris ? Faut-il s’étonner que ce même 18 mai 2006 M. Fotso ait adressé une correspondance hautement diffamatoire à 2 ministres (Economie et Justice) du gouvernement français, à l’ambassadeur de France au Cameroun, à 7 ministres (dont le Premier) du gouvernement camerounais, à la DGRE du Cameroun, à la BEAC, à la COBAC, et à bien d’autres autorités, et lesdites accusations amplement relayée par la presse camerounaise (Nouvelle Expression du 7 juin 2006) et sur Internet ? Faut-il s’étonner que le quatuor ait utilisé à la même époque tous les moyens pour empêcher le tribunal de commerce de Paris de rendre une décision en faveur de Sygma Finance ?

Malheureusement pour le quatuor, ils avaient oublié les engagements fermes, contre la corruption et les abus à fortune publique, maintes fois répétés depuis des années par SE le président Paul Biya. Ils rendront gorges et force restera à la loi, car telle est la voie dans laquelle le Cameroun est engagé !
Il y a lieu de s’alarmer de la qualité technique de cette source judiciaire qui aurait indiqué à M. Fotso qu’il suffisait de d’obtenir la nullité du mandat pour rendre nul et de nul effet tous les actes posés par M. Nana. Si cela était aussi facile de blanchir ses crimes et d’échapper aux foudres de la justice aussi bien au Cameroun qu’en Suisse cela se saurait. De même qu’il est illusoire d’organiser ma condamnation pour dénonciation calomnieuse avec pour objectif de faire barrage à toute poursuite judiciaire au Cameroun ou en Suisse. Tout aussi illusoire d’organiser à grande échelle la diffamation sur ma qualité d’expert-comptable en croyant que cela rendrait nuls mes écrits.
3/- Sur les conditions d’attribution du mandat de Conseil financier

M. Fotso a déclaré, s’agissant de M. Dakayi : « Comment peut-il aller signer de gré à gré un contrat qui porte sur 4,5 milliards Fcfa avec un cabinet qui n’est même pas capable de produire une seule lettre de référence ».

Lorsque je rencontre M. Dakayi Kamga en vue de discuter d’une éventuelle collaboration, ce dernier me remet le rapport de mission qu’il vient de recevoir, daté du 3 mars 2004, qu’il a commis au cabinet de consultants américains en aéronautique dénommé SH&E (introduit à la Camair par la Banque mondiale pendant la gestion d’Yves Michel Fotso en vue de conduire la privatisation). Ce rapport conclut une mission qui a porté sur l’évaluation du B767-201 SN 22564, la revue des termes du contrat du 7 novembre 2001 entre la Camair et GIA International Ltd relatif à cet aéronef et les opportunités de renégociation de ce contrat.

Ce rapport indique que les loyers mensuels payés par la Camair sont 200% au dessus des prix du marché et que la réserve de maintenance est 150% au dessus des prix du marché. Il conclut aussi qu’il serait plus économique pour la Camair d’acquérir un autre B767-200 en occasion sur le marché que d’engager la réparation sur le B767-201 SN 22564 évalué à moins de 4 millions US$. Enfin, il indique que vu les engagements contractuels de la Camair, il ne voit pas vraiment de source de réduction significative de la dette en dehors d’une faveur du loueur. En effet, GIA réclame plus de 16 millions US$ pour cet aéronef.

M. Dakayi me fait savoir qu’il envisage de confier la mission de renégociation au cabinet SH&E. En retour, je lui indique que je peux faire une meilleure proposition car j’ai les moyens techniques et les contacts pour organiser une renégociation très avantageuse et à moindre coût. Je lui indique notamment des pistes d’investigation qui permettraient en cas de succès d’obtenir la nullité de ces contrats. C’est ainsi que Sygma Finance fait une proposition dont la rémunération comporte un volet fixe de 10.000 euros par mois pendant 6 mois au maximum et un volet variable de 6% de commission sur les gains réalisés par la Camair. Le volet fixe plafonné à 60.000 euros (environ 40 millions de Fcfa) devant couvrir aussi bien les frais de Sygma que les honoraires du cabinet international d’avocat que Sygma propose de recruter.

M. Dakayi prête une attention très particulière à cette proposition d’autant plus qu’il a reçu fin février 2004 une mise en demeure de TMG International Ltd lui demandant de payer 49 millions US$, et que face à l’intense pression quotidienne de TMG, il a dû le 16 mars 2004, retourner à TMG le B747-312 Big Boss. C’est ainsi, que dans ce contexte, M. Dakayi trouvant la proposition de Sygma très intéressante par rapport à celle de SH&E, il en parle au président du conseil d’administration M. Edouard Akame Mfoumou en vue d’obtenir ses impressions et éventuellement son accord. C’est ainsi que je reçois un courriel de M. Dakayi le 22 mars 2004 dans lequel il écrit « cher M. Nana, jai le plaisir de vous faire savoir que le PCA marque son accord pour la signature du mandat. Il souhaite que vous soyez plus précis sur l’article 6. A quels prestataires externes pensez vous ?..» qui est suivi le 25 mars 2004 d’un autre courriel dans les termes suivants : « Cher M. Nana, voici les petits amendements à introduire dans le texte du mandat. Comme convenu, j’attends le document signé ; il est inutile de prévoir la signature du PCA. Ce genre d’affaire rentre dans mes pouvoirs de ADG ».

Ainsi, il apparaît clairement au vu des faits, que le choix par M. Dakayi de la société Sygma Finance, en vue d’assister la Camair dans la renégociation des contrats signés avec GIA International Ltd ne résulte pas d’une opération menée en cachette, d’un quelconque favoritisme, ni d’une quelconque volonté de nuire au groupe Fotso, ou dans l’ignorance des règles en vigueur à la Camair. Il est donc très clair, sauf si l’on est de très mauvaise foi, qu’il n’y a jamais eu octroi d’un marché de gré à gré de 4,5 milliards de Fcfa. En signant ce contrat, les dirigeants de la Camair recherchaient la survie de la compagnie et Ni Dakayi, ni Akame, ni Nana ne savaient en mars 2004 que TMG International Ltd ou GIA était des sociétés écrans contrôlées par Yves Michel Fotso et qu’elles avaient servis dans le cadre d’un projet d’acquisition d’un avion présidentiel. Si M. Dakayi était un dirigeant véreux ayant utilisé Francis Nana pour s’enrichir, ou détruire le groupe Fotso comme le clame haut et fort Yves Michel Fotso depuis 2005, il m’aurait confié des missions complémentaires, ce qui n’a pas été le cas.

4/- Sur l’absence d’expertise du cabinet Sygma Finance. Sur les procès aux Etats-Unis dans lesquels j’aurais, sans mandat, engagé la Camair et qui aurait coûté très cher à la compagnie. Sur la théorie du complot par des hauts commis de l’Etat contre le groupe Fotso et dont je serais la face visible de l’iceberg

Dans mon rapport final remis le 30 juin 2005 à Maître Akere Muna, j’ai fait la démonstration que la société SG Avipro créée le 9 décembre 2003 dans les îles Vierges Britanniques était contrôlée par Yves Michel Fotso et que son dirigeant le dénommé Shanmuga Rethenam de nationalité Indo-Singapourienne n’était qu’un homme de main de Yves Michel Fotso.
Sur la base d’un contrat daté du 7 novembre 2001 entre la Camair et GIA, la société SG Avipro a saisi le tribunal arbitral de New York le 4 juin 2004 en vue d’obtenir la condamnation de Camair à lui payer 38 millions US$ (20 milliards Fcfa). Le 30 juin 2004 cette société a retiré sa demande et réintroduit une nouvelle sur la base d’un faux contrat antidaté au 25 juin 2002 conclu entre la Camair et Shanmuga Rethenam, ou Avipro Finance (In formation) ou Nominee Companies.

Le 14 avril 2005, le tribunal fédéral de New York a donné 6 mois à la Camair afin qu’elle réunisse et fournisse les preuves soutenant sa contestation de la validité du contrat. Le 16 avril 2005, M. Yves Michel Fotso qui n’était ni partie au procès ni invité, a de lui-même adressé au tribunal une déclaration sous serment dans laquelle il soutenait la validité du contrat assurant ainsi la condamnation de la Camair à subir la procédure d’arbitrage. Il démontrait ainsi, d’une part, qu’il n’avait pas peur de faire un faux témoignage devant un tribunal fédéral américain, et d’autre part, sa complicité avec SG Avipro.
La mission de Sygma Finance aurait-elle réellement coûté cher à la compagnie ? Le travail de Sygma Finance a permis d’atteindre les résultats suivants : (1) Démontrer que tous les contrats datés du 7 novembre 2001 avec GIA ou du 25 juin 2002 avec SG Avipro étaient frauduleux ; (2) Démontrer que la créance de 38 millions de US$ (20 milliards Fcfa) était fictive et ainsi permettre à la Camair d’effacer cette dette de son bilan ; (3) Démontrer que les loyers payés de 16 millions US$ par la Camair étaient indus et que la Camair devait en demander le remboursement à qui de droit ; (4) Démontrer que les sommes versées par la SNH, le MINEFI et la Camair totalisant 40 millions US$ dans le cadre de l’acquisition d’un avion présidentiel avaient été détournées par des Camerounais et blanchies pour partie par GIA dans l’acquisition d’aéronefs loués par la suite à la Camair.

Pour bénéficier d’un tel résultat, le total des sommes versées à ce jour par la Camair à Sygma Finance s’élève à 248.000 euros (126.000 euros payés par Dakayi et 122.000 euros payés par Ngamo) sachant que les avocats et consultants recrutés par Sygma Finance étaient payés par Sygma Finance. Seul un expert financier de très haut niveau et animé d’un patriotisme sans égal pouvait braver toutes les difficultés et transformer une dette de 38 millions US$ en créance de plus de 50 millions US$ en travaillant pratiquement gratuitement pendant près de deux ans et résistant à toute forme de difficultés depuis la fin de sa mission y compris le non paiement de son dû.

N’est-il pas contradictoire pour quelqu’un qui proclame avoir réinventé la comptabilité de la Camair et qui est le Camerounais le mieux informé des résultats atteints par Sygma Finance de déclarer : « Quand bien même mon successeur, M. Dakayi Kamga aurait eu besoin d’une assistance par un cabinet, il aurait dû aller chercher un cabinet qui a une expertise certaine ! » et d’omettre de donner des précisions sur « ces procès aux Etats-Unis pour lesquels » j’aurais, « sans mandat, engagé la Camair et pour lesquels la compagnie a perdu beaucoup d’argent » ?
M. Fotso a déclaré : « Je le dis sans risques de me tromper : ce monsieur n’a pas agi comme expert, mais plutôt comme un exécuteur de basses besognes » ?

Comment pourrais-je être l’exécuteur de basses besognes d’un groupe de haut commis de l’Etat qui chercherait la déstabilisation du groupe Fotso alors que je ne connais aucun ministre en fonction au Cameroun, alors que les ministres, et présidents ou leurs progénitures que je connais en Afrique sont ressortissants d’autres pays que le Cameroun, et que ces personnes n’entretiennent pas de relation particulière avec le Cameroun ?
Pour déstabiliser un groupe industriel et/ou financier, il faut savoir ce qu’il englobe, où il se trouve, et espérer en tirer un bénéfice pour soi-même ou pour un tiers, soit directement ou indirectement et avoir les moyens nécessaires pour cela. J’ai quitté le Cameroun en septembre 1982 pour poursuivre mes études en France et depuis 1990 je mène une carrière internationale. Je n’ai donc aucune idée du périmètre de consolidation du groupe Fotso, et je n’ai jamais cherché à le savoir.

Si M. Yves Michel Fotso avait pris la peine de donner plus de sérieux à ses accusations, qu’il clame haut et fort depuis sa correspondance diffamatoire et hautement injurieuse du 15 février 2005 adressée à son aîné et successeur M. Dakayi Kamga, il aurait enfin pris la peine après trois longues années, de nommer ces hauts commis de l’Etat, d’indiquer quelle est la cible visée et quelles sont les moyens mis à ma disposition.
Ce n’est pas de ma faute si mon travail d’expert m’a amené à découvrir qu’à travers de multiples sociétés écrans, et d’hommes de main peu recommandables, M. Yves Michel Fotso avait lancé un hold-up sur la Camair et les avances de l’Etat destinées à l’acquisition d’un avion présidentiel entraînant aussi bien la faillite de la compagnie que l’échec du projet d’acquisition d’un avion présidentiel.

Dans mon rapport intermédiaire du 12 janvier 2005, j’ai cité des employés de la Camair, de multiples personnes physiques ou morales y compris au Cameroun et à l’étranger. Seul Yves Michel Fotso a trouvé que ce rapport constituait une cabale contre lui, et a porté plainte contre moi et organisé à mon insu ma condamnation à lui payer 3 milliards de Fcfa ! Et pourtant, le cabinet Kroll mandaté par la SFI (Société Financière Internationale) pour mener une mission d’information sur Yves Michel Fotso a mis en évidence dans son rapport de juillet 2006, les conclusions concordantes sur la gestion calamiteuse d’Yves Michel Fotso, des cabinets ayant fait des audits à la Camair, à savoir, APM, PWC, et Sygma Finance. Si la Proparco et la DEG (partenaire historique de la CBC) ont refusé d’investir dans la CFH cela n’est ni de mon fait ou de mes écrits, mais parce qu’elles estimaient que la CBC avait une activité spéculative et un manque de contrôle interne qui ne correspondaient pas à leurs pratiques. Pourquoi Yves Michel Fotso ne poursuit-il pas toutes ces entités et ne les accuse pas de vouloir déstabiliser son groupe?

Si Yves Michel Fotso ne s’était pas convaincu à tort que, s’appeler Fotso et revendiquer le statut de milliardaire ou fils de milliardaire, lui conféraient l’immunité diplomatique ou représentaient un passeport à durée illimitée pour franchir allégrement les frontières de la légalité aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger, il ne serait pas aujourd’hui aux prises avec la justice au Cameroun ou en Suisse, que Francis Nana ait existé ou pas.
Si j’en voulais tant à Yves Michel Fotso, j’aurais porté plainte afin qu’il puisse indiquer le nom de ces hauts commis de l’Etat camerounais qui m’auraient confié la mission de déstabiliser son groupe. Je ne le ferais pas car depuis 3 ans je n’ai jamais porté plainte contre lui pour injures, diffamation, dénonciation calomnieuse ou recel de violation du secret professionnel malgré les multiples occasions qui se sont présentées à Paris ou Londres (où il est à priori moins capable de miracle judiciaire) et je laisse l’homme être victime de ses propres turpitudes et de la sanction de l’éternel.

5/- Sur la facture injustifiée et exorbitante de 4,5 milliards Fcfa que j’aurais adressée à la Camair

J’ai adressé le 20 septembre 2005 une facture à la Camair s’élevant à 2.257.305 euros qui se décompose en 198.000 euros de solde de part fixe (dont 120.000 US$ dus au cabinet d’avocat) et 2.059.305 euros de commission de succès calculé au taux de 6% sur le gain de 38 millions de US$ réalisé par la Camair. SG Avipro ayant produit un faux contrat antidaté générant un long contentieux judiciaire, la Camair avait levé le plafond de 60.000 euros. La facture indique bien que le calcul des commissions est assis sur les gains déjà réalisés et ne tient pour l’instant pas compte des gains réalisables à savoir la récupération des loyers indûment payés et des avances détournées. Par ailleurs, le montant payé par le MINEFI de 8 millions US$ résultant de la fraude n’est pas opposable à Sygma Finance pour le calcul de la commission.

Le calcul de cette facture n’a jamais été contesté par Ngamo Hamani jusqu'à ce que suite à ma lettre du 18 avril 2006 à l’ex ministre Polycarpe Abah Abah ce dernier confirme officiellement son intention non avoué de ne pas payer et ordonne à Ngamo Hamani et Maître Akere Muna sa contestation par tous les moyens.

Le 10 septembre 2007, la créance de Sygma Finance a été actualisée en vue de prendre en compte dans le calcul de sa commission, les conséquences de la décision prise par le trio Polycarpe Abah Abah, Ngamo Hamani, et Maître Akere Muna de se porter au secours de Yves Michel Fotso en écrivant au procureur de la République en Suisse afin d’indiquer mensongèrement que la Camair et l’Etat du Cameroun n’avaient subi aucun préjudice du fait d’Avipro. Tout aussi afin de prendre en compte le fait que Polycarpe Abah Abah, Ngamo Hamani, Maître Akere Muna et Yves Michel Fotso aient pris les dispositions nécessaires, depuis la fin de ma mission en 2005, afin qu’aucune action ne soient engagée par la Camair en vue de demander à la CBC le remboursement de 9 milliards de Fcfa correspondant aux loyers détournés par elle, alors qu’il suffisait d’une simple lettre pour cela. Et à ce jour cette somme, me semble-t-il, n’est toujours pas réclamée. Tout aussi une réévaluation de la créance, en vue de prendre en compte le fait qu’aucune action n’avait été engagée afin de récupérer les avances versées par la SNH, le MINEFI et la Camair, de prés de 40 millions US$ pour l’acquisition d’un avion présidentiel mais détournés par des Camerounais. A cela s’ajoute les dommages intérêts dus à Sygma Finance du fait de la résistance abusive de la Camair et de sa complicité passive avec les actions posées par Yves Michel Fotso contre ma personne et cela en contradiction avec les dispositions du contrat.

Du fait de la combinaison des articles 1178 et 1382 du Code civil, la Camair est obligée de verser à Sygma Finance un manque à gagner correspondant à la commission qu’elle aurait touché si la Camair avait agi de manière diligente en suivant les recommandations contenues dans le rapport final. La Camair n’ayant rien fait voire le contraire, la commission est due sur la totalité des sommes qui étaient potentiellement recouvrables.
Telles sont les bases juridiques sur lesquelles la facture de Sygma Finance s’élevant à 4,5 milliards de Fcfa a été produite. Seul le liquidateur de la Camair est habilité à faire des observations et à en discuter avec Sygma Finance. N’en déplaise à Yves Michel Fotso, il n’est pas invité à la négociation.

J’ajoute, qu’Yves Michel Fotso oublie qu’en criant 4,5 milliards Fcfa il ne fait que mettre en évidence l’ampleur de ses actes de prévarication puisque la rémunération de Sygma Finance est à la commission au taux de 6% ! Plus il crie plus il montre sa culpabilité et l’ampleur des dégâts.












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