Y'a-t-il un complot orchestré contre la famille Fotso?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques précisions s’imposent. Je ne suis l’avocat ni des Fotso, ni encore moins celui qui viendra jeter l’anathème sur ces deux personnages que je considère comme tous les autres citoyens Camerounais, c’est-à-dire des citoyens ordinaires. Avant d’être riche, Yves Michel et son géniteur sont des hommes comme vous et moi; des hommes libres, ondoyants et divers; des hommes vulnérables, partageant avec nous, le désir de devenir riches ou d’être important.
Si devenir riche n’est pas la priorité de certains diront-ils,il n’en demeure pas moins vrai que nul ne refuse vraiment la richesse ;C’est dire que nous pouvons donc classer le récit sur le Roi Salomon,Roi si cher à Moussa Dadis Camara, dans le registre des fables et des anecdotes bibliques qui sont dans la plupart des cas des histoires réfutables puisque, l’histoire, c’est l’homme qui l’écrit ou la raconte, et l’homme, est celui-là, qui connait le mensonge depuis la nuit des temps; je parle bien évidemment de l’époque qui remonte à Adam et Eve.
Pourquoi en veut-on aux Fotso ?
Victor Fotso est un homme riche, c’est indiscutable. Nous savons tous que la fortune ne fait pas que des amis, elle fait également des ennemis. En France par exemple, les gens les mieux avertis étalent au grand jour les rivalités entre les deux hommes les plus riches de France à savoir François Pinault et Bernard Arnault. Qu’est ce qui peut expliquer une telle haine si elle était vérifiée si ce n’est l’appât du gain? C’est ce que certains n’hésitent plus à dire sur un probable différent qui opposerait deux banquiers camerounais. L’un ami d’un chef d’état voisin devenu très arrogant et l’autre qui reste, selon des oui dires, l’ami du président Camerounais.
Si les Fotso comptaient leurs ennemis essentiellement dans le monde des affaires, nous n’aurions pas à étaler nos inquiétudes sur la dangerosité des préjugés et des accusations dont ces derniers font l’objet.
L’homme de la rue, puisqu’il s’agit de lui, s’est mêlé depuis quelques temps à ces ragots sans fin qui menacent l’unité nationale. Fotso n’est pas le seul à avoir réussi dans le monde des affaires. Le Cameroun a connu des hommes d’affaires autant important que Victor Fotso, nous citerons au hasard dans le littoral Kondo Ebelle, Paul Soppo Priso, dans le centre Theodore Bella, Ted Wanda, Ndongo Essomba, dans le Grand Nord El hadj Nassourou, Abo Mohamadou et Bachirou,Fadil, à l’Ouest Kadji Defosso, Fotso Victor, Samuel Kouam. Mais pourquoi s’acharner donc sur les Fotso pourtant la fortune de tout ceux que nous citons remonte depuis l’époque d’Ahmadou Ahidjo? Cette question mérite d’être posée. N’a-t-elle pas un lien direct avec la tribu de ces derniers ?
Au Cameroun, selon Happi Wambé activiste de la société civile dans sa dernière Publication parue sur Camer.be intitulée : Cameroun, Discrimination et Apartheid: Système de quota,les Camerounais disent NON, les Bamilékés seraient victimes de la politique des quotas instaurée par le gouvernement Camerounais dans le but de freiner la domination de ceux-ci.
Peut-on donc faire un parallèle avec la descente aux enfers de la holding financière qu’administrait Yves Michel Fotso? Une certaine opinion le croit depuis la sortie de l’actuel ministre des finances qui, dans une interview accordée à la CRTV et parue dans le quotidien « le Jour », laisse présager une certaine haine contre les Fotso, je le cite : « L’Etat a dit qu’il va participer au capital de la nouvelle banque, parce que je voudrais aussi dire ici que la Cbc n’est plus la banque Fotso, parce que Fotso na plus rien dedans. Zéro. Il ne faut pas que les gens se trompent. L’Etat n’est pas allé sauver la banque Fotso ».
Ce Propos du ministre n’est pas Anodin,il vient plutôt renforcer la thèse d’une certaine opinion qui croit au complot contre une certaine frange de la population. Personnellement je juge les propos du ministre déplacés et révélateurs.Mr Essimi devrait démissionner,mais le pourra-t-il quand on partage la politique des grandes ambitions qui consiste également à s’éterniser au pouvoir ?
La richesse des Fotso issue du Maquis
Curieusement, c’est dans la classe intellectuelle que l’on rencontre ces « érudits partisans » qui affirment sans complexes que la Fortune des Fotso remonterait à l’époque du Maquis. Ils sont aussi nombreux qui affirment qu’Ahidjo aurait fait la Fortune du Maire de Pété dans l’intention de favoriser les Bamilékés rebelles et isolés depuis l’époque française—j’ai dit depuis [b Lamberton@. Puisque Germaine Ahidjo est en vie et réside à Dakar, pourquoi ne pas aller lui demander son témoignage sur la question Bamiléké, elle qui sait si bien dire les vérités sur son défunt mari et sur l’histoire du Cameroun en général? Pourquoi alimenter autant de polémiques alors que les témoins de l’histoire sont encore en vie et pourraient rendre service à la nation par les témoignages qui pourront éclairer l’opinion nationale ?
Soppo Priso, El Hadj Fadil, Abo et les autres auraient-ils été plus justes, plus battants plus honnêtes que le Patriarche de Bandjoun ? Je n’en sais rien. Fotso était-il plus proche de l’ex président que Paul Soppo ou Fadil? En tout, l’acharnement contre les Fotso laisse entrevoir un échec d’une politique « ethnofachiste » qui laisse à désirer dans un si beau pays comme le Cameroun. Nous le disons chaque jour, que les premiers deviendront les derniers et inversement. Ca ne sert donc à rien d’envier ou de mépriser une tribu fût-elle Béti, Bassa ou Bamiléké. Le Cameroun s’est fait seul par le hasard de la nature. Acceptons et respectons nos différences. Comme pour plagier Nicolas Sarkozy dans un de ses discours de campagne, je dirais « travaillez plus pour gagner plus ». Le famla est une fable, voire une invention des paresseux. Quand Eto'o est bien placé, ce n’est pas à Sorel Djitap que Webo fait la passe.
Source: Camer.be
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