Au sortir de son match gagné face au Sporting Portugal (3-1),
mardi soir au camp Nou, Thierry Henry est revenu sur les attaques de la presse
espagnole contre lui. Calme, il a toutefois du mal à cacher mal sa révolte et
son étonnement.
« Thierry, le Barça s'est-il rassuré ?
Oui ça rassure. Je pense que l'on a pas mal joué ce soir face au Sporting
Portugal. On s'est créé pas mal d'occasions. Maintenant, il faut tenter de faire
la même chose en championnat aussi.
Après les fortes critiques de la presse contre vous, vous aviez quelque chose
à démontrer sur ce match ?
Je n'ai rien à démontrer. Comme je l'ai dit et redit : à Soria, face à Numancia
(son seul match en deux journées de championnat, perdu 1-0), on n'a pas perdu à
cause d'une seule personne. Mais à onze. Cela fait un an et demi que cela dure
(ces critiques). Donc pour moi, il n'y a vraiment pas de problème. Mais je le
répète : Un match se gagne et se perd à onze. Mais ici, c'est pas souvent le
cas.
Vous trouvez ces critiques injustes ?
Non. Vous avez vu ce soir que cela ne m'a pas gêné. Mais quand on perd, il faut
trouver une cible. Et c'est bien souvent moi, la cible.
Pourquoi ?
Ce sont les choses de la vie. Il faut faire avec. Les gens aiment parler. J'ai
vu que l'on a raconté n'importe quoi. On a raconté que je n'étais pas venu au
stade lors du match contre Santander où je n'étais pas convoqué (1-1 au Camp Nou
le week-end dernier). Surtout en France, ce qui me choque... même si je commence
à y être habitué, aussi. Mais c'est complètement faux. J'étais là et j'ai vu ce
match.
Combien de temps allez-vous encore tenir au Barça, dans cette ambiance
délétère ?
Je n'en sais rien. Nous, on est là. Et on a fait le travail en gagnant trois à
un ce soir...
La question s'adressait à vous, pas au groupe...
Moi, je ne parle pas de moi. Mais de l'équipe. Le problème c'est que la presse,
elle, parle souvent de moi, plutôt que de parler de l'équipe. Et il est là le
problème.
Et ce fameux débat, concernant vote positionnement côté gauche. Êtes-vous
gêné de jouer côté gauche ?
Non. Si vous avez vu le match de ce soir, vous aurez remarqué que cela ne m'a
pas gêné du tout.»
Recueilli par Frédéric TRAÏNI, à Barcelone
Source : L'Equipe
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