Fonkam Azu’u assiste à la cérémonie d'investiture de Barack Obama à l'ambassade des USA sans y avoir été convié
Journalistes, chefs d’entreprises, membres du gouvernement, diplomates, leaders estudiantins…
Tous sont venus vivre, à l’invitation de la maîtresse des céans, par téléviseur interposé, la cérémonie d’investiture du nouveau président américain en direct du Capitol à Washington. De Georges Washington en 1789, à Barack Hussein Obama en 2008, « le principe fondamental du changement de dirigeant par des moyens démocratiques est demeuré constant… », relève Janet E. Garvey, ambassadrice des Etats-Unis au Cameroun.
Un principe auquel était déjà attaché le tout premier président de l’Union. En effet, Georges Washington n’avait pas hésité à se retirer malgré des appels lui demandant de rester au pouvoir. Le gratin des milieux politico-économique et socioculturel est donc venu célébrer cette victoire de la démocratie perpétuée par l’élection inédite d’un « Africain-Américain » à la Maison Blanche. Mais certaines présences chez son excellence Janet E. Garvey ont poussé plus d’une personne à s’interroger. Notamment celle des personnes désignées comme membres du Conseil électoral de Elections Cameroon (Elecam) par Paul Biya le 30 décembre dernier. La nomination de ces derniers a été suivie d’une levée de boucliers venant des partis politiques, de la société civile et de la presse. « Comment les Etats-Unis peuvent-ils inviter des gens comme ça ? », n’ont manqué de s’interroger certains invités.
Une indiscrétion affirme que tous ont été effectivement invités, à l’exception de leur président, Samuel Fonkam Azu’u. « Il s’est lui-même invité. C’est par courtoisie qu’on l’a laissé entrer », apprend-on. En plus d’être membre du Comité central du Rdpc avant sa nomination, il se trouve que ce dernier est mêlé à une affaire d’immigration clandestine à destination des Etats-Unis dont l’enquête est en cours. Le président du Conseil électoral d’Elecam prenant avantage de sa position de secrétaire général de l’Assemblée nationale aurait facilité l’entrée chez l’oncle Sam de plusieurs immigrés illégaux camerounais, par le moyen de fausses missions pour le compte de l’auguste chambre. L’ambassadrice confirme tout de même que les membres d’Elecam ont été invités. Ce dans une perspective d’ouverture vers le dialogue.
Source: Le Messager
|
