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FMI : Ce qui attend le Cameroun
(10/02/2009)
Contrairement aux discours officiels, l’administration camerounaise prépare, avec du retard, un nouveau programme économique pour lequel le Fonds monétaire international jouera plus qu’un rôle de simple conseiller technique.
Par François Bambou (La Nouvelle Expression)
Que va-t-il se passer au Cameroun avec la décision du pays de se soustraire aux directives du FMI?
Que va-t-il se passer au Cameroun avec la décision du pays de se soustraire aux directives du FMI?
Il ne faut pas imaginer que la fin de ce programme signifie que notre pays va être autorisé à faire n’importe quoi ”, expliquait Essimi Menye, le ministre des Finances, il y a six mois, lorsqu’il anticipait sur la fin annoncée des programmes avec le Fmi. Et d’ajouter : “ Les règles restent les mêmes : produire plus, créer davantage de richesses, gérer mieux et s’adapter aux évolutions du monde ”. De fait, après l’expiration du programme économique triennal 2005-2008 (prorogé jusqu’en fin janvier 2009) qui liait le Cameroun au Fmi, les autorités camerounaises ont décidé de redimensionner leurs relations avec le Fonds monétaire international. A un détail près : le programme économique endogène qui devait être élaboré dans l’intervalle pour servir d’aiguillon des politiques économiques. Il n’y aura certes pas de rupture comme le souhaitait une partie de l’opinion camerounaise, mais l’influence du Fonds monétaire international dans l’élaboration des politiques économiques sera considérablement allégé, a annoncé le ministre camerounais des Finances, Essimi Menye, au cours d’une conférence de presse explicative le 4 février dernier. “ Nous continuons à travailler avec le Fmi et nous recevons des missions au titre de l’assistance technique. Les réformes vont se poursuivre car le Fmi, ce n’est pas seulement les programmes (…) Nous n’irons plus chercher l’argent du Fmi. Pour l’instant, le gouvernement envisage un accompagnement du Fmi pour que nous ayons des garanties nécessaires pour obtenir les financements dont nous auront besoin pour conduire les projets de développement du pays ”, a indiqué M. Essimi Menye.

Il s’agira donc d’un programme sans financement, sachant que même pour le programme échu, les tirages effectués par le Cameroun auprès du Fmi étaient en tous points de vue symbolique, tant il est vrai que les problèmes macro-économiques qui auraient pu justifier des financements importants du Fmi étaient déjà jugulés. Présenté selon les termes avancés par le ministre des Finances, on croirait que ce programme sans financement est sans contrainte pour le Cameroun. Ce qui n’est pas vrai, car outre que les responsables du Fonds monétaire international seront toujours là pour insuffler leurs idéologies dans la confection des politiques économiques de la nouvelle génération, quelques balises ont soigneusement été mises en place pour continuer à diriger à distances la main des gouvernants camerounais.

Un défi collectif

Sur les questions de l’endettement par exemple, le Fmi a réussi à faire accepter aux autorités camerounaises le principe de ne solliciter que les emprunts à taux concessionnels, alors que la situation du Cameroun lui permet, avec un amélioration des sa notation internationale, de solliciter des fonds sur les marchés financiers pour soutenir son développement.

Un défi collectif consistant à mettre en œuvre le nouveau programme économique sous surveillance du Fmi, qui comme on le remarquera dans la déclaration du ministre des Finances, aurait dû être entamé dès le 1er février dernier, date à la quelle le nouveau programme économique devait entrer en vigueur. Or pour l’instant, on ne parle encore que de préparation dudit programme. Autant dire que pour le moment, le Cameroun ne sait pas dans quelles eaux il vogue.

Cette refonte des relations avec le Fonds monétaire international intervient donc dans un contexte de crise économique naissante certes, mais bonne tenue des principaux indicateurs économiques, tels que l’a relevé le conseil d’administration du Fmi, lors de sa session du 9 janvier. Il s’agissait, au cours de cette session du conseil d’administration, d’évaluer la mise en œuvre du programme au titre de la sixième revue. Une évaluation satisfaisante, puisqu’elle s’est soldée par l’approbation d’un nouveau et dernier décaissement de 4,1 millions de dollars (2,67 millions en droits de tirages spéciaux) au bénéfice du Cameroun.

Les autorités camerounaises doivent être félicitées pour leurs bonne performances fiscales et l’environnement macro économique stable préservé tout au long de ce programme soutenu par une facilité pour la croissance et la réduction de la pauvreté ”, a en substance déclaré M. Lispky, directeur général Adjoint du Fmi et président de séance, tout en déplorant le fait que la croissance économique soit restée en deçà des prévisions dans un contexte où la mauvaise conjonctures économique internationale et le déclin des cours du pétrole brut font peser de nouveaux risques sur l’économie camerounaise. Toutefois, assure M. Lipsky, “ les autorités camerounaises ont renouvelé leur engagement à conduire des reformes et politiques orientées vers la croissance tout en sauvegardant le potentiel fiscal du pays ”. Des directives qui, assurément, seront prises au pied de la lettre par les rédacteurs du nouveau programme économique.




Source: La Nouvelle Expression


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