Faï Yengo est pressenti pour être le prochain premier ministre au Cameroun
En tout cas, ce qui se présente comme la dernière ligne droite menant à ce changement provoque un remue-ménage dans la haute administration. Des listes de ministrables circulent actuellement, les unes aussi insolites que les autres. D’après certaines sources bien introduites, le gouverneur de la province du Littoral, Francis Faï Yengo, est en pôle position pour remplacer Thomas Inoni Ephraïm au poste de Premier ministre. Dans les couloirs de la Présidence, on chuchote que le gouverneur, régulièrement en contact avec le patron d’Etoudi, devrait être appelé en consultation dans les jours qui viennent. La perspective de cette consultation c’est, à en croire nos sources, la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Le chef de l’Etat voudrait probablement mettre un terme à la rumeur sur le remplacement de Chief Inoni Ephraïm.
A la Primature, l’on persiste à croire que le président Biya garde sa confiance pour l’actuel chef du gouvernement. Ceux qui défendent cette thèse estiment que le Premier ministre a rempli le mandat à lui confié par Biya au moment où il le nommait : coordonner l’activité gouvernementale en vue l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Ppte, bien organiser les consultations électorales de juillet 2007, améliorer le niveau de vie des populations, etc. De toutes les façons, le chef de l’Etat peut user de son pouvoir discrétionnaire pour remercier un collaborateur qui a bien rempli son “ mandat ”, ou alors le démettre s’il n’est pas performant ou encore s’il est mêlé à des affaires qui n’honorent pas le gouvernement. On n’en pas encore là, mais les commentaires sur le strapontin primatural dégagent une forte dose d’iconoclasme. Après la mort de Christopher Nshalai, que l’on pressentait pour remplacer Inoni, des supputations fortes tournent donc désormais autour de Faï Yengo.
Pressions…
Au-delà du poste du Premier ministre, l’on observe comme une formation des clans pour faire pression dans la perspective du limogeage des ministres en fonction, ou l’entrée de certaines personnalités dans le gouvernement. Dans cette sorte de bataille, certains clans en veulent particulièrement à Paul Biya à qui ils ont remis une pétition pour revendiquer le secrétariat général à la présidence de la République. Même les chefs traditionnels et les responsables religieux se sont engagés à “ vendre ” leurs ouailles dans la compétition politique et psychologique au poste ministériel. Dans les cercles vissés, viciés et vicieux de Yaoundé, l’on affirme que le président est préoccupé par la trahison de certaines pontes du régime à qui il avait fait confiance.
Toutefois, l’on devrait attendre un gouvernement d’équilibre régional basé sur des compétences politiques. Il s’agit d’une constante historique dans les gouvernements successifs de Paul Biya. Affaire à suivre.
Source: Le Messager
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