Paul Biya appelé pour arbitrer le problème de l'ENS de Maroua
                                                 												 
                                                L'on s'achemine vraisemblablement vers la fin de l'imbroglio né de la 
        contestation des élus et élites des régions septentrionales après la 
        publication, il y a une dizaine de jours par le ministère de l'Enseignement 
        supérieur, des résultats du concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure de 
        l'Université de Maroua. Des informations en notre possession permettent 
        d'affirmer aujourd'hui que le jury spécial mis sur pied par le ministre Fame 
        Ndongo, sur instruction du président de la République, pour réexaminer les 
        résultats du concours d'entrée dans cette école nouvellement créée, a rendu sa 
        copie. 
         
        Les élites des régions concernées, qui ont une nouvelle fois mandaté le 
        président de l'Assemblée nationale pour le suivi de ce dossier, et très au faite 
        de son évolution, affirment que lesdits résultats sont actuellement à la 
        sanction du chef de l'Etat. Les mêmes élites font savoir que les trois régions 
        septentrionales (Adamaoua, Nord, Extrême Nord) s'en tirent avec 1420 places, 
        comme nous l'annoncions déjà dans notre édition spéciale de samedi dernier. Même 
        si des sources proches du ministre de l'Enseignement supérieur ne s'accordaient 
        pas sur le lieu où se trouvent les résultats rendus par le jury spécial 
        (certains indiquent que le dossier n’a pas encore quitté le bureau du Minesup 
        pendant que d’autres affirment le contraire, indiquant cependant qu’on ne peut 
        pas mettre la pression sur le président de la République), l'on s'accorde sur le 
        fait que le principal destinataire de ceux-ci avant leur publication officielle 
        est le chef de l'Etat qui devra d’abord les "valider". 
         
        Une évolution de la situation qui intervient ainsi après toute la polémique qui 
        a entouré les quotas attribués aux trois régions septentrionales. Dans leurs 
        différentes revendications, tant dans leur correspondance au président de la 
        République que dans celles formulées à l'Assemblée nationale, les élites et élus 
        concernés faisaient état de 23% des places qui leur avaient été allouées. Alors 
        que du côté du ministère de l'Enseignement supérieur (Minesup), on maintient le 
        taux de 34% avancé, soit 760 places sur les 2254 disponibles dans les sélections 
        opérées. 
  
                                                                                                 
                                                												
                                                On indique par ailleurs à ce niveau que le Minesup "n'a fait que son travail en 
        se basant sur les quotas et même en allant au-delà de ceux prévus pour les 
        régions concernées. le travail qui a été fait l'a été sur des bases techniques 
        et s'est appuyé sur les statistiques”. Des sources au Minesup, comme pour mettre 
        de l’aeu dans leur vin et contribuer à faire baisser la tension, indiquent 
        cependant : "Les revendications formulées peuvent être comprises, compte tenu de 
        la spécificité de ces régions. Nos statistiques montrent en effet qu'en dix (10) 
        ans, entre 1998 et 2008, le "Grand Nord" a présenté seulement 2 000 candidats 
        pour les différents concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure de Yaoundé, 
        alors qu'en une seule édition, l’éciole normale supérieure en gestation de 
        Maroua a reçu plus de 4 000 postulants issus de ces trois régions." 
         
        Nos sources précisent également que parmi les éléments d'arbitrage soumis à 
        l'appréciation du président de la République, il y a le problème des 
        infrastructures d'accueil de la nouvelle institution qui devra donc prendre en 
        compte l'augmentation du nombre d'étudiants du fait de l'augmentation du nombre 
        admis des régions de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême Nord. Il n'est donc pas 
        exclu que des dispositions supplémentaires soient prises pour accroître les 
        capacités d'accueil de l'Ens de Maroua afin de satisfaire la forte demande. 
         
        L'attente des résultats prévue dans les prochains jours devrait sans doute 
        apporter un dégel dans l'attitude des uns et des autres et notamment des élus et 
        élites du Diamaré qui ont projeté un mouvement de protestation à l'ouverture du 
        Festival national des arts et lettres (Fenac) vendredi prochain à Maroua. 
Source : Mutations
  
                                                												
                                                
  
                                                												
                                                
  
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