Samedi 19 juillet 2008 en début d'après-midi, les gardiens de la prison centrale de New-Bell ont pris position autour de ce pénitencier.
L'affrontement entre bandes rivales de prisonniers a duré plus d'une heure, provoquant une panique généralisée dans les différents quartiers. " Il y a eu plusieurs blessés, dont un détenu qui a perdu un œil dans la rixe ", a expliqué une autorité à la prison, avant de préciser que n'eut été la vigilance des gardiens, on aurait enregistré des morts.
L'on a pourtant frôlé le pire samedi. Les prisonniers qui se sont donnés en spectacle, avaient en plus d'autres visées, notamment sur le quartier des prisonniers de luxe, assorties d'un plan d'évasion mis en place depuis plusieurs jours. D'où le déploiement des gardiens autour de la prison. Une source proche du régisseur a confié au Jour que Edouard Etondè Ekoto, ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala et Zacchaeus Forjindam, ancien directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun, étaient particulièrement visés par les mutins. La même source carcérale ajoute que " le but visé par l'agitation autour des Vip était soit de les rançonner, soit de les constituer en boucliers humains, pour pouvoir prendre la fuite ".
Le Jour a appris à New-Bell qu'une nouvelle enquête a été ouverte pour élucider l'incident de samedi. Mais certains gardiens rencontrés sur place dénoncent le rôle prépondérant joué par les " policiers " en matière de discipline au sein de la prison. " Il est inadmissible que notre propre sécurité soit confiée à des détenus qui ont commis des crimes de sang pour se retrouver en prison ", s'indigne l'un des gardiens, qui confie par ailleurs que les soi-disant " policiers " sont à l'origine de plusieurs actes de violence perpétrés au sein du pénitencier de New-Bell. Les prisonniers qui s'en sont pris aux " policiers " samedi exigent le démantèlement de ces derniers.
Source: Le Jour Quotidien
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