APA - Yaoundé (Cameroun)- Une dizaine de jeunes accusés de «vandalisme» dans le cadre des manifestations ayant secoué le Cameroun ont été condamnés vendredi en fin d’après-midi à 15 ans d’emprisonnement ferme par le tribunal de première instance de Yaoundé, la capitale du pays.
Au même moment, plus de 250 autres prévenus attendaient encore leur sort dans cette juridiction, qui entendait vider le délibéré dans la soirée.
Le procès en «flagrant délit», qui avait débuté tôt le matin, a connu une interruption avec l’intervention des avocats qui s’étaient spontanément constitués pour défendre les prévenus.
La veille, ce sont quelque 200 autres «vandales» qui avaient écopé de 2 ans d’emprisonnement ferme chacun pour les mêmes faits, au terme d’une audience expéditive.
Cette avalanche de condamnations intervient au lendemain de quatre jours de haute tension, aussi bien à Yaoundé que dans bien d’autres localités du pays, qui avaient débuté avec une grève de transporteurs exigeant la baisse du carburant.
Mercredi, alors que les grévistes avaient signé un accord avec le gouvernement mettant un terme à l’arrêt de travail, d’autres revendications se sont faites jours contre la vie chère et le projet du gouvernement de modifier la Constitution afin de lever la limitation des mandats présidentiels à deux septennats.
L’intervention de l’armée a conduit à de multiples exactions, avec parfois des arrestations de plusieurs personnes.
Par ailleurs, une escouade de gendarmes a sauté jeudi sur la chaîne de radio privée Magic FM, accusée pour sa part de diffuser des émissions interactives au cours desquelles des auditeurs exprimaient leur ras-le-bol contre le gouvernement.
Au cours de cette intervention musclée, du matériel de travail a été saisi et la station qui émet de Yaoundé fermée.
Source : APANEWS.net
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