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Elles sont brûlées pour sorcellerie
(06/03/2008)
Soupçonnées de pratiques meurtrières de sorcellerie, deux personnes viennent de le payer cher dans un village de l’arrondissement de Manjo.
Par Mathieu Nathanaël Njog

Il jure de charcuter ceux qui ont accompli cet acte.

Dans la nuit de vendredi 22 au samedi 23 février 2008, la bourgade de Bakwat par Manjo a connu une effervescence particulière. Les jeunes du quartier Mandjam ont brûlé vif Mme Régine Teke, épouse Njanjo, sexagénaire, et ont incendié la maison de Beaudor Ngambi, l’amant de cette dernière. Les deux personnes ont le malheur d’être soupçonnées chefs de file d’un effroyable cercle de sorciers qui sont à l’origine de la mort de la plupart des fils et filles de Bakwat.

Tout est parti du décès le 10 février de l’inspecteur de police de 1er grade, Jules Edia Njanjo, 45 ans, en service au commissariat central n°3 de Bonabéri. Il était marié et père de six enfants. Lors de la veillée de ce dernier, une trentaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans, aussi bien résidants que de la diaspora, qui avaient fait le déplacement de Bakwat, pour rendre un dernier hommage au défunt, décident de stopper la série de décès qui frappe ce village en général et en particulier la famille Njanjo à un rythme infernal.

“ Il n’y a plus dans ce quartier un garçon âgé de plus de 35 ans. Ils sont tous morts de manière inextricable ”, affirme un des jeunes. Et les accusations étaient portées sur Mme Teke Régine, mère de l’inspecteur de police décédé. “ Elle était une grande sorcière reconnue de tout le village. On sait en arrivant en mariage dans notre famille qu’elle venait d’une famille dont la mère était déjà une très grande sorcière. Il ne fait aucun doute que c’est d’elle qu’elle a hérité ce pouvoir maléfique ”, raconte un membre de cette famille.

Acharnement

Ce qui révolte les jeunes du quartier Mandjam du village Bakwat, et par ailleurs les confortent dans leurs accusations, c’est qu’elle aurait contribué à l’élimination de tous ces enfants, ainsi que des enfants de ses coépouses. Deuxième épouse, dans un foyer polygamique de quatre femmes où elle a accouché cinq enfants, dont quatre garçons et une fille, il n’en reste que le benjamin. “ Ce dernier, âgé d’un peu plus de 25 ans, est encore vivant parce qu’une amie intime à sa mère qui savait sa camarade sorcière, a décidé de l’adopter et de l’éloigner d’elle depuis sa tendre enfance ”, déclare une de nos sources.

C’est dans l’exaspération que les jeunes disent être passés à ces actes odieux du reste condamnés par la loi.
La sexagénaire est d’abord passée dans un procès où elle n’a eu pour banc des accusés que les pneus de voitures. Il était question de l’amener à citer ses autres complices. Mais, apprend-on, elle est restée stoïque même sous les flammes des pneus brûlés, sous lesquelles elle ne rendra pas l’âme. Les habitants du quartier vont se résoudre de faire appel à un spécialiste en autopsie traditionnelle pour extraire son cœur avant de brûler ses restes dans une fosse et l’ensevelir.

Bien avant, les jeunes du quartier Mandjam se sont rendus au domicile de Beaudor, son amant et supposé complice. Fort heureusement, avec l’aide de son fils arrivé de Kumba pour les obsèques de Jules Edia Njanjo, Beaudor va opposer une résistance à la machette, non sans avoir tranché deux doigts à l’un de ses assaillants. Il va s’échapper par la porte arrière. C’est alors que les jeunes vont mettre le feu sur sa case et la réduire en cendres.



Source: Le Messager




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