De nouvelles fontaines vont voir le jour dans le Bamboutos.
L'infrastructure routière reste inadaptée dans la commune de Galim dans les Bamboutos, alors qu'elle est considérée comme étant l'un des greniers de la région de l'Ouest. Qu'est ce qui explique ce fossé ?
En fait, Galim n'est pas que le grenier de la région de l'Ouest, il l'est aussi pour tout le Cameroun et l'Afrique centrale. Pour ce qui est de son infrastructure routière, il y a lieu de déplorer son état actuel, mais qui n'est pas un cas isolé au Cameroun. Heureusement que le gouvernement de la République a, ces derniers temps, pris le taureau par les cornes, appuyé en cela par la Banque mondiale. Il a ainsi retenu son principal axe routier Mbouda-Bagam-Galim-Bamendjin dans son vaste programme de bitumage des pistes de collecte. Pour le reste, nous sommes en train de nous préparer au niveau de la mairie pour la location des engins en vue du reprofilage de certaines de nos pistes reliant les grandes agglomérations de notre arrondissement. En tenant compte que le territoire de la commune de Galim seule occupe la moitié de tout le département des Bamboutos. Vous voyez là que rien n'est facile.
Lors de la campagne électorale qui vous a permis d'amorcer votre second mandat à la tête de cette commune, en juillet 2007, vous promettiez de l'eau potable aux populations. Où en est-on ?
On y est, on y est là bientôt, car douze nouvelles bornes-fontaines verront le jour au centre urbain de Galim avec l'appui du Feicom. Un point de captage y est d'ailleurs prévu. Je ne vais pas manquer de vous parler des études en cours pour la réalisation des forages au marché Bagam, carrefour Mbépéh, lycée classique de Bagam, marché Bamenyam, marché Menfoung et bien d'autres…
Vous disiez au début de votre premier mandat avoir hérité d'une commune endettée. Vos recettes actuelles vous permettent-elles de couvrir vos besoins ?
De toutes les façons, il était question pour nous de désengager la mairie de ses dettes vis-à-vis de ses bailleurs de fonds. C'est ce qui nous a permis aujourd'hui de bénéficier du droit de regard de ce principal bailleur qu'est le Feicom. Aujourd'hui, il nous apporte son concours non seulement pour servir de l'eau potable aux populations du centre urbain, mais aussi nous accorde une subvention de 172 800 000 FCFA pour la construction de l'immeuble de la ville. Enfin, il y a aussi les différents chantiers engagés par la commune dans les marchés de cinq de ses grandes agglomérations. Ce sont également les recettes de la commune qui permettent de payer régulièrement les salaires de son personnel.
Comment expliquez-vous qu'une commune disposant d'un barrage hydroélectrique à Bamendjin ne soit pas capable de satisfaire les besoins de près de 75 000 âmes en énergie électrique ?
Je n'en sais rien, et ne saurai apporter des éléments de réponse.
Galim était réputée être un foyer de tension. Peut-on dire aujourd'hui que ses populations ont fumé le calumet de la paix ?
Forcément oui. Tous ses villages et toutes ses populations ont fumé le calumet de la paix. Il faut reconnaître que cela n'a pas été facile. Heureusement, pendant que certains esprits aujourd'hui feignent d'ignorer comment on y est arrivé, d'autres s'en souviennent.
Source: Quotidien Mutations
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