D’après une ONG de défense des animaux, plus de la moitié de la populaiton d’éléphants du parc national de Bouba Ndjida, parc transfrontalier avec le Tchad, a été décimée depuis Janvier par l’action des bracconiers.
« Comme les braconniers se sont attaqués à des troupeaux entiers, abattant sans distinction des femeles et des jeunes, il faudra probablement plus de 50 ans à la population d’éléphants pour qu’elle se reconstitue », a déclaré Céline Sissler Bienvenu, directrice du Fond international pour la protection des animaux, dans un communiqué.
Si le gouvernement parle d’un bilan d’une centaine de morts, les officiels du parc parlent de 350 éléphants tués, et des confidences des braconniers aux populations locales feraient carrément état de 650 éléphants, un bilan plausible « en raison de zones du parc restées peu ou pas explorées ».
Pour l’ONG, le gouvernement est à pointer du doigt dans le massacre, les braconniers ayant « agi de manière continue durant 10 semaines en raison de la réponse tardive du gouvernement et des autorités chargées de la protection de la faune ».
« Début mars, la mission d’iIFAW sur site et la pression médiatique avaient provoqué un tollé général poussant ainsi le gouvernement camerounais à réagir. En deux semaines, 600 soldats du BIR, un hélicoptère et 3 ULM de l’armée ont été déployés pour arrêter les braconniers », peut-on lire dans le communiqué.
Céline Sissler a d’ailleurs évoqué des craintes quant à une incursion des braconniers dans les parcs nationaux de Waza – dans l’Extrême Nord – et de la Bénoué – dans le Nord –, qui sont des réserves de biosphère de l’UNESCO.
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