Fonkam Azu'u, membre d'Elecam et du RDPC, par ailleurs impliqué dans une affaire d'immigration clandestine aux USA.
Une déclaration concernant Elections Cameroon (Elecam), l'organe chargé de l'organisation des élections au Cameroun, a été publiée vendredi 6 février à Prague par la présidence du conseil de l'Union européenne qui est assumée en ce moment par la République Tchèque. L'Union européenne à travers sa présidence a souligné " qu'il importe qu'Elecam s'acquitte de son rôle avec indépendance, impartialité et crédibilité ". Cependant, elle a déploré " le retard pris dans ces nominations et le fait qu'une très grande majorité des membres nommés appartiennent à un seul et même parti politique, en dépit des consultations qui ont eu lieu avec les parties prenantes avant les nominations. "
L'Union européenne qui dit d'entrée de jeu qu'elle "prend acte de la nomination par décret présidentiel des membres du conseil électoral d'" Elections Cameroon " (Elecam) ainsi que de la désignation du directeur général et du directeur général adjoint d'Elecam" n'a donc pas rejeté l'acte pris par le chef de l'Etat Paul Biya en fin décembre 2008, malgré la réserve formulée. Elecam, qui se trouve être la réponse du gouvernement aux accusations de tricherie électorale qui le visaient et qui étaient portées par l'opposition et la société civile, est appelé, malgré tout, à satisfaire la demande de scrutins libres et transparents.
Impartialité
" L'Union européenne invite [en effet] le conseil électoral et la direction d'Elecam à faire preuve d'indépendance et d'impartialité dans toutes les actions d'Elecam, car cette instance joue un rôle capital pour ce qui est de garantir la tenue d'élections libres et régulières dans l'intérêt du peuple camerounais ". Au gouvernement, l'organisation européenne recommande de " prendre toutes les mesures qui s'imposent pour mettre en place le cadre législatif et administratif nécessaire à la réforme électorale, garantir l'indépendance opérationnelle d'Elecam, affecter des ressources suffisantes à Elecam afin de lui permettre de fonctionner efficacement et susciter la confiance générale de la population en cette structure. "
Cette position de l'Union européenne peut finalement sembler apaisante.
Car l'on se souvient que le 24 décembre 2008 avant la nomination des douze membres d'Elecam le chef de la mission de l'Union européenne à Yaoundé, Javier Puyol, s'était inquiété du retard pris dans le processus. Au cours d'une réunion de dialogue avec les autorités camerounaises, M. Puyol s'était notamment inquiété du fait que même si le Conseil électoral de Elecam était mis en place avant la fin de l'année en cours, celui-ci n'aurait pas le temps de faire des propositions de nomination pour le directeur général et son adjoint. Un retard, qui selon le chef de mission de l'Union européenne a fait perdre au Cameroun, les financements prévus en la matière pour la mise en place effective de Elecam. En plus, lors de la cérémonie de prestation de serment des membres d'Elecam le 29 janvier dernier à Yaoundé, les diplomates de l'Union européenne comme nombre d'ambassadeurs de chancelleries occidentales (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Canada, etc.) avaient brillé par leur absence.
Source: Quotidien Mutations
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