Un employé d'Hysacam perd la vie dans un accident de la circulation à Douala
La photo du disparu était d'ailleurs affichée sur les murs de l'entreprise et ses plus proches avaient du mal a réaliser qu'il est bien décédé. L'avocat de la société, Me Youmbi, a précipitamment quitté les lieux, accompagné des membres de la famille du disparu, tous en larme. Ces derniers se rendaient au commissariat spécial n° 2 pour les besoins d'enquête.
Thomas, un proche du disparu, indique que l'accident de la circulation s'est produit au niveau du lieu dit "Tunnel Ndokoti". Quelques minutes avant, le véhicule de la société avait déposé Yannick Fouem, nouvellement recruté, à cet endroit pour qu'il prenne un taxi afin de regagner son domicile ; étant donné qu'il avait achevé ses heures de service. Il a emprunté une moto pour le quartier Dakar où il réside. Le conducteur de la moto, qui roulait à vive allure selon les témoignages, a été surpris par un camion qui arrivait dans le sens inverse et roulant également vite, parce qu'à cette heure de la nuit, la route est pratiquement vide. Le choc a été fatal. Yannick Fouem, âgé de 24 ans est décédé sur le coup. Le conducteur, lui, a été gravement blessé et plongé dans le coma, avant d'être transporté aux urgences de l'hôpital Laquintinie où il reste entre la vie et la mort. Le corps de Yannick a été déposé à la morgue du même hôpital.
Plusieurs employés de Hysacam, manifestement remontés par les circonstances de ce décès, n'ont pas hésité à évoquer le risque qu'ils courent au quotidien. " Nous courons trop de risques. Celui qui commence le service à 18h l'achève vers 2h du matin. Le camion vous laisse dans un carrefour et chacun doit se battre pour regagner son domicile. Pareil pour celui qui débute à 5h du matin. Il doit quitter son domicile à 4h pour être à l'heure, s'exposant a de nombreux dangers " affirme un éboueur de la société. Ce dernier indique également que, en un an, c'est le troisième décès qui frappe les employés de Hysacam dans des circonstances similaires. Le dernier s'était produit vers l'aéroport de Douala, où un balayeur avait été écrasé par un véhicule. Avant cela, au lieu dit PK 10, un ramasseur d'ordure s'était également fait écraser nuitamment par un véhicule.
Source: Quotidien Mutations
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