Il était environ 10 heures. A la suite des évènements de mercredi dernier, elle réalise qu’ Esaïe, désormais son ex-fiancé, était parfaitement informé de leur lien de parenté depuis le début de leur relation.
Au domicile familial d’Esaïe Njialè, c’est à travers des cris et injures de toutes sortes qu’elle a exprimé son courroux. Elle disait comprendre désormais pourquoi son ex-fiancé se montrait réticent à chaque fois qu’il s’agissait de parler de ses origines familiales. Elle disait comprendre aussi pourquoi il y avait tant de précipitation autour de ce mariage. C’est d’ailleurs, sous sa demande et son insistance, révèle-t-elle, qu’Esaïe Njialè a consenti à informer ses parents de leur union. Pendant pratiquement cinq années, observe-t-elle, elle n’a jamais pu connaître la véritable identité de son ex -fiancé. " La malédiction que tu cherches, va s’abattre sur toi et toi seul ", a-t-elle lancé, avant de s’en aller ; l’âme meurtrie, la confiance trahie. Selon les témoins, Esaïe n’a pas daigné se défendre devant ces insultes. La famille aussi surprise que déçue, se demande ce qui a bien pu se passer dans la tête de leur fils.
Dans la nuit de mardi à mercredi 11 juin 2008, Esaïe, 31 ans, présentait sa fiancée à sa famille avant son départ pour la Chine à la fin de ce mois. Aux environs de 23h, après les présentations, les deux familles originaires de Bafia, partagent presque la même concession et que des liens existent entre leurs deux familles. Après investigation, le père d’Esaïe annonce que " Véronique est le fruit d’un amour de jeunesse de mon petit frère décédé il y a 10 ans" avant de lever la séance en déclarant que le mariage est annulé. Une sentence qui a le don de plonger Esaïe dans une colère noire. Il a proféré des menaces et déclaré que son mariage sera maintenu. Les noces n’auront plus lieu puisque Véronique, sa fiancée, après avoir découvert la vérité a quitté Esaïe. Son frère aîné, sorti de l’hôpital vendredi dernier où Esaïe l’avait envoyé d’un coup de tête, espère que son frère cadet acceptera tout au moins de se rendre au village pour " laver la malédiction ", selon la tradition Bafia.
Source: Quotidien Mutations
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