La construction d'un deuxième pont en étude à Douala
85 milliards de Fcfa. Tel est le montant estimé pour la construction d'un deuxième pont sur le Wouri à Douala. Ce chiffre a été révélé hier mercredi 10 décembre au cours de la cérémonie de restitution des études de faisabilité relatives à la réalisation d'une voie de contournement de la ville de Douala avec franchissement sur ledit fleuve. Une cérémonie présidée par le ministre des Travaux publics (Mintp) Bernard Messengue Avom, à laquelle prenait également part le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè. Ces études, qui font suite à la signature le 2 mai 2007 d'un marché de gré à gré avec la société Egis Route, avaient pour objet de définir les caractéristiques et les modalités de financement de cet ouvrage qui sera réalisé sur quatre ans.
Trois options de financement ont ainsi été présentées par le consultant d'Egis Route, Thierry Lestoille au cours de son exposé. " Il y a l'option partenariat où l'ouvrage est entretenu pendant 30 ans par un partenaire privé, le Cameroun devant apporter une partie du financement dans l'immédiat ; la conception/réalisation où l'Etat doit apporter le total du financement dans l'immédiat, supporter tous les coûts d'exploitation et d'entretien chiffrés à environ 9 milliards ; la concession qui coûte moins cher à l'Etat, mais reviendrait encore plus cher avec le péage qui nécessite d'autres investissements ", explique M. Lestoille. " Nous allons, en concertation avec le ministère de l'Economie, décider de l'option à choisir ", a déclaré M. Messengue Avom. Toutefois, laisse-t-il entendre, même si l'Etat venait à opter pour la solution la plus avantageuse, encore faudra-t-il lever les fonds nécessaires pour la réalisation de ce projet.
" Ce n'est pas la volonté qui fait défaut, mais les financements ", soutient-il. Le projet d'un deuxième pont sur le Wouri prévoit la construction d'un ouvrage neuf routier et ferroviaire de près de 900 mètres, comportant deux fois deux routières avec séparateur central et bande d'arrêt d'urgence, une voie ferrée et des trottoirs de part et d'autre. Il permettra ainsi de résoudre le problème de la traversée de ce pont en assurant une meilleure fluidité et une sécurité pour les usagers, les biens et services, notamment sur le tronçon Deïdo-Bonabéri. Devant l'urgence de ce projet qui focalise les attentions des populations en particulier, le ministre s'est voulu rassurant : " Le gouvernement est conscient des problèmes que les populations endurent du fait de ce pont qui est déjà dépassé. Les solutions sont en train d'être envisagées ", assure-t-il.
Source: Quotidien Mutations
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