Cinq personnes ont perdu la vie au large du Cameroun! La faute à une embarcation trop chargée.
Le bilan établi par la brigade maritime de Douala fait état de 14 rescapés et 5 morts parmi lesquels deux ont pu être identifiés. Les corps repêchés ont été conduits à la morgue de l'hôpital de district de Bonassama à Douala. Hormis les passagers, l'embarcation transportait 20 planches, des casiers de bière, du riz, du tapioca entre autres. " Soit un chargement lourd d'environ cinq tonnes ", renseigne Joseph Mbianda, commandant de la brigade maritime. D'après le listing effectué par le syndicat des transporteurs maritimes à Youpwé, la pirogue qui a chaviré transportait à son bord 21 personnes. " Nous poursuivons les recherches pour récupérer les éventuels cadavres ", assure Joseph Mbianda. " Nous sommes activement aux trousses du conducteur de la pirogue, qui s'est enfui ", poursuit-il
La liste des passagers fournie par le syndicat des transporteurs maritime diffère pourtant de celle dressée par les éléments du sous-quartier maritime fluvial et lacustre (Sqmfl) de Youpwé, chargé du contrôle des pirogues avant leur embarcation. " Certains passagers refusent catégoriquement de se faire identifier. Tu demandes à un passager son nom, il te donne son sobriquet ou te demande d'écrire Barack Obama. Les récalcitrants sont le plus souvent des évadés de prison ou des indics des pirates de mer ", explique Nsia Zanga, responsable du Sqmfl de Manoka. Ce dernier signale que la pirogue qui a échoué samedi dernier a embarqué à 13h30 environ et aurait fait naufrage deux heures plus tard. " C'est à 16h30 qu'on nous a signalé l'accident ", soutient M. Nsia.
L'on apprend de Constant Ndjel, qu'en dehors des vents violents, les mauvaises conditions de transport sont principalement à l'origine des naufrages aux larges des îles camerounaises (cap Cameroun, Manoka, suelaba etc.).
" Ici, les pirogues ont rarement les gilets de sauvetage. D'ailleurs, les passagers, tout comme leur pilote, sont hostiles à toute mesure de sécurité ", révèle M. Ndjel. Ainsi, les voyageurs sont ramenés régulièrement les pieds devant. Les personnes installées sur les îles camerounaises, abandonnent leur campement pour aller se ravitailler à Douala, via Youpwé. Il s'agit principalement de citoyens de nationalité nigérienne, nigériane et togolaise pour la plupart. Compte tenu d'un manque de garantie sécuritaire, c'est souvent un voyage sans retour qu'ils engagent.
Noms des décédés (identifiés)
Emilienne Leuwe (camerounaise, 68 ans)
Magni (camerounais, 50 ans environ)
Source: Quotidien Mutations
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