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Douala ; la communauté urbaine et les mairies paralysées par les grèves
(28/08/2008)
Un mouvement d’humeur des personnels de toutes les collectivités territoriales décentralisées du Wouri a entraîné un arrêt des activités hier. Le travail devrait tout de même reprendre ce matin.
Par Mathieu Nathanaël NJOG
Hier, mercredi 27 août 2008, le fonctionnement de la communauté urbaine de Douala (Cud) a été entièrement perturbé par un mouvement d’humeur du personnel. Pendant toute la journée, les agents communaux ont bloqué la grille d’entrée principale de l’immeuble siège de la Cud à Bonanjo. Même le déploiement des agents de la société de gardiennage Dog security avec des chiens n’y a rien pu. « Personne n’entre, personne ne sort !», lançaient des agents postés devant cette entrée.

Ce qui a maintenu l’essentiel du personnel hors des bureaux. Même des cadres sont entrés discrètement dans la danse. «Nous sommes tous concernés par ces revendications. Ce n’est pas une affaire des seuls agents comme on veut le faire croire », avoue sous anonymat un des hauts cadres. Pourtant, quarante huit heures plus tôt, le délégué du gouvernement Fritz Ntonè Ntonè, lors d’un point de presse, était confiant : « La majorité a compris notre position. Mais il y a une minorité qui fait dans l’agitation. Ce sont les syndiqués, ils sont 379 sur un effectif de 749 personnels».

Le mouvement d’hier à la Cud, consolidé par celui de cinq communes de d’arrondissement montre combien il est difficile d’établir un consensus quand les employés attendent une revalorisation salariale qui tarde à arriver.

Pancartes à la main ou affiches collées sur les murs de la Cud, on pouvait lire : « Grève illimité des collectivités du Wouri jusqu'à l’application du décret 2008/099 du 7 mars prescrivant l’augmentation de 15% de salaire » au personnel militaire et civil; « M. le délégué du gouvernement, nous exigeons l’application sans réserve du décret 2008/099 du 7 mars 2008 du président qui vous a fait Roi».

En effet, après un énième report de 48 heures pour laisser prospérer les négociations entamées par le préfet du Wouri, Bernard Okali Abilaï, les agents des communes ont remis en selle leur mot d’ordre de grève quand ils se sont rendus compte que les négociations faisaient du surplace.





Dans l’après-midi d’hier, le délégué du gouvernement est de nouveau allé à la table de négociations. Des tractations menées avec deux délégués de chaque collectivité décentralisée du Wouri : Maximilien Ntonè Diboti, le président de la Confédération du syndicat des travailleurs du Cameroun (Cstc), et Mme Edjangue Ekambi, le délégué provincial du ministère du Travail et de la sécurité sociale.

Après plus d’heure de débat, M. Ntonè Diboti a convaincu les grévistes d’accepter la proposition d’un report de la grève pour le jeudi 4 septembre, soit dans sept jours. Le temps qu’une délégation conjointe se rende à Yaoundé pour obtenir le décret d’application qu’attendent Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement, et Jean Jacques Essono, le contrôleur financier détachée auprès de la Cud. «Le problème est liée à la difficulté d’interprétation. Si les militaires sont facilement identifiables, le personnel civil dont fait allusion le décret, concerne-t-il simplement les fonctionnaires ou faut-il l’élargir aux autres agents des secteurs public et privé», affirme Isaac Mbondja Soelle, le secrétaire général de la Cud pour expliquer la position ferme du Délégué de ne pas céder facilement à la pression des grévistes.

Si tous les maires ont cédé à l’augmentation, ils butent au refus de paiement de Jean Jacques Essono. Pendant ce temps, l’exécutif de la Cud dit attendre toujours la réponse du ministre de l’Administration territoriale vers lequel il s’en est remis pour la conduite à tenir.

En réplique, le personnel de la Cud dit ne pas comprendre cet entêtement de leur exécutif communautaire. « Lorsqu’il a fallu appliquer les baisses des salaires, les agents des collectivités les ont subies tout autant que les fonctionnaires ; d’où vient-il que lorsqu’il faut bénéficier d’une augmentation on pinaille sur la qualité de personnel civil ?» s’interroge Thérèse, employée

Source : Le Messager






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