Bonjour les amis, vous me knowez, on me call Djomang Fokouam Jacques – prononcez Jackèss – Anatole, noble cultivateur de mon état. Vous savez que je vous write poppo pour djoss du sport roi dans notre équipe, le ndamba autrement connu sous le nom de football.
D’habitude, quand je came vous voir, c’est pour djoss des chatons domestiques, mais cette fois-ci, je vais vous djoss d’un vrai lion. Un djo qui a porté le maillot vert-rouge-jaune, un djo qui a do on commence à valider que le Cameroun était une grande nation de football. Pas parce qu’ils sont partis en Europe ou en Asie faire le boucan, mais parce que contre nos frères du mboa africain, ils ont représenté et do fort : Docteur Théophile Abega.
Certains djos ont le doctorat de médecine, d’autres ont les lettres, certains vont même tell qu’ils ont le doctorat de cosmétologie, celui qu’on callait Tiouphile avait le doctorat du ballon mon ami. Pas les histoires qu’on mimba ici dehors, c’était un fort. Le premier capo des lions qui a porté la coupe d’Afrique, le premier capo qui a fait les biafrais ont fermé leur bouche.
Mais vous me knowez ; même dans les ways sérieux, je dois toujours gui un peu les commentaires du kwat pour do lap le moto, c’est ma nature. Pour vous shou à quel point Docteur Tiouphile était poppo fort, je vais vous tell comment un jeune espoir du football camerounais a bollè sa carrière face au docteur.
C’était dans les années 80, et il y avait le grand match de l’époque, Union – Canon quand Union était encore Union. Dans ce match, il y avait un djo qui était désigné habituellement pour défendre sur Abega. Mais le tour là, le père a prétexté le deuil et a préféré go doucement manger le porc au village plutôt que d’aller souffrir sur le terrain.
N’est-ce pas avant le match, le coach de Union a déposé le maillot du père qui devait défendre sur Abega au sol, en disant que celui qui pouvait prendre n’avait qu’à prendre ? Tous les anciens de l’équipe ont commencé à prétexter le mal de dos, le palu, ou même la dysenterie. Un jeune espoir qui avait dans ses 28 ans – puisque c’est vers l’âge-là qu’on beginnait le foot à l’époque au pays – est lui go tcha le maillot pour mettre sur son dos. Le coach lui a ask que « mon petit, tu es sûr ? Tu es jeune, tu as tout le temps » Le gars a répondu au coach qu’il allait briller face à Abega et que sa carrière allait begin comme ça. Les anciens de l’équipe ont seulement répondu que « En tout cas, on l’aura prévenu, buyons seulement le paracétamol pour ses reins que docteur va kill sur le terrain. »
En tout cas, le petit avait sa stratégie, commencer fort et secouer Abega pour lui mettre la pression et prendre l’ascendant. Donc voilà le coup d’envoi, Abega contrôle le ballon, à peine il a touch le ndamba qu’il entend un ancien cri de guerre qu’on entendait seulement à l’époque où les Um Nyobè chargeaient les colons dans les maquis. Il look vers l’endroit d’où le cri came, il meech le mbindi qui est en train de taper un sprint avec les yeux rouges, la bave à la bouche et les veines sur le front. Le gars a lancé un tacle à peut-être 10 mètres d’écart. Comme Abega n’était pas encore chaud, il n’a même pas tenté le dribble, il a seulement reculé avec le ballon.
Donc le gars a seulement raté Abega, et Abega a continué sa route avec le ballon. Normalement l’histoire devait bollè comme ça, et le mbindi devait retenter sa chance après. Mais le problème c’est que avant le tacle, Abega était au bord du terrain. Et tous les anciens fans de Panthère de Bangangté comme moi know que à côté des terrains de foot au pays, c’est le ciment. Le gars avait tellement pris l’élan qu’il a gratté son corps sur au moins 3 mètres hors du terrain. Quand il s’est wake up, son corps était blanc des chevilles jusqu’au cou, vous knowez le blanc qu’il y a sur la peau quand on a gratté sur le gravier, le blanc de la chair qu’on meech juste avant que ça devienne tout rouge là… Le mbindi a ask le remplacement une fois, et on ne l’a plus jamais remeech sur un terrain de foot. Il parait qu’il est gardien de nuit quelque part à Mbouda… Tout ça parce qu’il a foncé sur docta Tiouphile sans réfléchir.
Maintenant que j’ai gui ma lap, on peut djoss maintenant des poppo ways : un mbindi cours d’histoire pour les niaiman qui pensent que l’histoire du ndamba au ko a begin avec Roger Milla. Entre souandouze (ndlr: 1972) et 1984, le Cameroun se bat derrière les grands pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Ghana ou l’Egypte. Donc jusqu’à 84 et le deuxième match, on ne fia pas encore les lions d’Abega.
C’est à partir de là que le docteur, qui était capitaine des lions commence le work : il mboundja deux fois contre le Togo et une fois en finale contre les Biafrais du Nigeria, et le Cameroun win la compétition. Et c’est à partir de là qu’on commence à fia les lions. Abega tcha le ballon d’or africain l’année-là et on le put dans l’équipe type du tournoi.
En club, il n’a pas non plus nang. Avec Canon de Yaoundé, Docteur Thiouphile est le dernier Camerounais à avoir porté la coupe d’Afrique des clubs champions qui se call aujourd’hui pour copier les whatts ligue des champions de la Caf. Il a porté ça en souandixhuit (ndlr: 1978) et 80, et en souandixneuf (ndlr: 1979) il a porté la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe.
Tout ça pour dire que c’était un grand. Un grand comme on en a rarement eu chez les lions. Avec les Jean Marie Tsebo, Bonaventure Djonkep, Jean Pierre Tokoto, Thomas Nkono et autres. Les djos qui ont fait que en Afrique et dans le monde, on commence à know que les Camer sont forts. Repose en paix mon type.
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