Des populations de la Zone industrielle de Bonaberi (ZIB), à Douala, sont sous la menace des émanations de gaz de chlore, une substance toxique et cancérigène qui a provoqué l’hospitalisation, vendredi, de cinq personnes, selon des sources hospitalières.
Abandonnée depuis quelques années dans la nature, à l’insu du public et des autorités, par une entreprise d’assainissement en liquidation, cette substance toxique a été découverte en début de semaine lorsque des riverains du site ont constaté que la végétation jaunissait de jour en jour.
Les sources hospitalières ont indiqué que plusieurs personnes habitant dans la zone voisine de l’entreprise d’assainissement se plaignent des mêmes symptômes qui se manifestent par la sensation de brûlure et les maux de tête.
Les responsables de la délégation provinciale pour le Littoral du ministère de l’Environnement et de la protection de la nature et des autorités sanitaires, ont pu se rendre compte, vendredi, lors d’une descente sur le terrain, de la situation de détresse dans laquelle vivent les populations.
« Nous avons découvert un tanker plein de chlore et un autre à demi plein qui laissent échapper des émanations de gaz », a déclaré un responsable d’une organisation de protection de l’environnement, ajoutant que cette substance est cancérigène.
Les autorités qui ont pris des « mesures conservatoires », entre autres, l’évacuation des lieux, ont déclaré que les bonbonnes de chlore laissées à l’abandon sur le site de l’entreprise d’assainissement seront enlevées incessamment et détruites.
Il y a un peu plus d’un an, des populations de Nkapa, une banlieue de Douala, à une dizaine de kilomètres de Bonaberi, avaient souffert des mêmes émanations de gaz de chlore provenant d’une demi-douzaine de bonbonnes abandonnées dans la broussaille.
Un militaire de la marine camerounaise avait trouvé la mort au cours d’une opération de destruction dudit chlore en haute mer.
Source : APA
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