Intervention musclée des forces de l'ordre au Nord-Ouest
Plus d’une vingtaine de militants de la ‘Southern Cameroon national council’ (SCNC), le mouvement séparatiste qui milite ouvertement pour « l’indépendance » du Cameroun de culture britannique, auraient été arrêtés mercredi à Bamenda (Nord-ouest) et Buéa (Sud-ouest), au cours des manifestations organisées à cet effet, a appris APA de sources concordantes.
Malgré le dispositif sécuritaire déployé sur le terrain pour contrer toute manifestations, les sécessionnistes ont organisé des manifestations dans certaines localités des provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest.
« Nous ne pouvons pour l’instant vous donner un chiffre précis. Nous ferons certainement une évaluation complète plus tard. Je puis tout de même confirmer qu’il y a eu quelques interpellations », a déclaré un responsable en service dans le cabinet du gouverneur du Nord-ouest.
Ce dernier a insisté que les personnes arrêtées ont agit contrairement à la loi, précisant qu’une décision de l’autorité administrative a interdit du 23 septembre au 5 octobre 2008, toute manifestation publique dans la province du Nord-ouest.
Une mesure également en vigueur dans la province du Sud-ouest, où on aurait également enregistré quelques personnes interpellées.
Ces manifestations, d’après les partisans de la sécession, sont « légales et ne souffrent d’aucune contestation » puisqu’elles entrent dans le cadre de « la célébration des activités marquant l’indépendance du Southern Cameroon ».
Ce mouvement qui existe depuis quinze an organise chaque 1er octobre, des manifestations pour célébrer « l’indépendance » de cette partie du pays, une date en réalité qui commémore la Réunification des Cameroun de culture anglophone et francophone, le 1er octobre 1961.
Les anglophones qui occupent le 1/5 du territoire et à peu près trois millions d’habitants sur une population totale de 17 millions d’habitants environ, accusent leurs congénères francophones de les avoir « colonisés ».
Une revendication « non fondée », rétorque le pouvoir et partagée du reste par l’écrasante majorité des anglophones, catégoriquement opposés à la scission du pays
Source : APA
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