Des jeunes ont été arrêtés au concours d'entrée à la police à Douala
Les candidats désireux de faire partie de ce corps se pressent pour déposer les dossiers déjà constitués à quelques jours de la date limite de leurs dépôts, bien que ce délai ait été repoussé par le Délégué général à la Sûreté nationale suite à la gigantesque bousculade survenue à Yaoundé il y a quelques jours. C'est ainsi que certaines personnes usent des voies et moyens pour être en règle et faire partie des candidats aux différents concours très sollicités par les jeunes. Tel était l'objectif des nombreux candidas présents à la police judiciaire à Bonanjo à Douala hier, lundi 05 Janvier 2009 pour le dépôt des dossiers qui suivent un certain nombre d'étapes.
Les dossiers sont d'abord vérifiés puis, signés par un responsable de la police. C'est ainsi qu'au cours de la vérification de l'authenticité desdits dossiers, de nombreuses irrégularités et des cas de fraude ont été constatés par l'inspecteur de police Ayuk, chargé de leur vérification à la Police judicaire de Douala. Ces fraudes ont conduit à l'interpellation de deux candidats dont les dossiers jugés douteux avaient été placés à l'écart par l'inspecteur pour plus amples vérifications.
Fraudeurs
Ce fut le premier "fraudeur" accusé de " faux et usage de faux " dans la journée d'hier, lundi 05 janvier. Il a en effet été arrêté en possession d'un faux acte de naissance et d'un faux diplôme. Né en 1977 et donc âgé de 32 ans, il est titulaire d'une licence en droit des affaires. Ce candidat a plutôt présenté les dossiers sur les quels il est âgé seulement de 20 ans et titulaire d'un Certificat d'Etudes Primaire et Elémentaire (Cepe). Alors qu'il voulait s'en fuir, il a été rattrapé sur le champ par des policiers, puis conduit auprès du chef de la police judicaire du Littoral, le commissaire de police principal Vincent Minkoa et envoyé en cellule.
Une trentaine de minutes plus tard, un autre candidat dont les dossiers jugés douteux et mis à l'écart a été lui aussi placé en garde à vue. Il lui était reproché la détention d'un acte de naissance douteux et d'une carte nationale d'identité établie seulement hier sur la base du faux acte de naissance. Interrogé sur les faits, le candidat a été arrêté parce que n'ayant pas pu s'expliquer. " Ils sont déjà près d'une vingtaine de candidats a être arrêtés ici pour des cas de fraudes pareilles depuis le lancement des concours de la police " a précisé l'inspecteur Ayuk. D'après certains officiers de police judicaire rencontrés, ces fraudeurs sont passibles des peines d'emprisonnement ferme pouvant atteindre cinq ans. En plus de ceux qui détenaient des fausses cartes ou de faux diplômes, s'ajoutent ceux dont la taille exigée de un mètre 62 a été traficotée, mais aussi des candidates enceintes.
Source: Quotidien Mutations
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