C’est désormais classique : dans un rapport paru le 24 Janvier, Transparency International critique vivement les violations des droits de l’homme au Cameroun. Au menu du rapport, rien de bien nouveau : exécutions illégales, mauvaises conditions d’incarcération, persécution des homosexuels, musellement des journalistes…
A l’heure où le président camerounais est en visite de travail en France, le pouvoir en place n’est pas jugé comme un modèle de démocratie moderne. Une vision que ne partage sans doute pas le chef de l’exécutif qui n’a cesse de rappeler à chacune de ses sorties que le Cameroun a fait de grands pas vers l’avènement de la démocratie au Cameroun.
« La population du Cameroun subit de multiples atteintes aux droits humains, parmi lesquelles des exécutions illégales et des actes de torture, alors que les autorités tentent d'utiliser la justice pénale pour museler les opposants politiques, les défenseurs des droits humains et les journalistes », peut-on lire dans le rapport qui est allé sur le terrain juger des conditions de détention des prisonniers. Pour une conclusion peu joyeuse : « Des délégués d'Amnesty International se sont rendus dans la prison de Nkondengui à Yaoundé et dans celle de New Bell à Douala. (...) Au moment de leur dernière visite, en décembre 2012, ces deux prisons comptaient 7 000 détenus au total, pour une capacité de 1 500. Les détenus de Nkondengui ne mangent qu'un repas par jour et la malnutrition est extrêmement courante (...) Au fil des ans, des dizaines de détenus ayant tenté de s'évader ont été blessés ou tués par balle par des gardiens de prison. »
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