Décès mystérieur d'un Italo-Suisse au Cameroun
Qu’est-il arrivé à Luigi*, un Italo-Suisse de 50 ans retrouvé mort dans un appartement de Douala, samedi? Cette question tourne en boucle dans la tête de son frère depuis qu’il a appris la nouvelle.
C’est un ami camerounais de la victime qui l’a averti par téléphone dimanche: «Il était tout affolé et m’a dit qu’il ne fallait pas écouter la police si elle me disait qu’il s’était suicidé car ce n’était pas possible.»
Son frère a immédiatement mandaté un avocat pour faire la lumière sur cette affaire. «Il n’avait aucune raison de se suicider! Il a dû se passer quelque chose car il y a des marques très visibles sur le corps», avance Me Christian Ntoh, qui a déposé une plainte contre inconnu au nom de la famille.
La thèse du suicide, c’est celle avancée par deux amies proches du défunt, arrêtées peu après sa mort. Mais même la police est dubitative: «Les explications ne sont pas claires par rapport à ce que nous avons constaté», note l’enquêteur chargé de l’enquête. Il signale que le corps a été déplacé vers le lit et que la ceinture de Luigi a été retrouvée en morceaux. L’autopsie permettra d’y voir plus clair.
Installé au Cameroun pour des raisons professionnelles depuis quatre ans, le quinquagénaire laisse une épouse et deux enfants de 4 et 8 ans, tous trois domiciliés à Nyon (VD). Ses proches espèrent pouvoir rapatrier rapidement son corps afin qu’il repose auprès des siens.
Une vie à cheval entre deux continents
Ancien gradé de l'armée suisse, Luigi a grandi en Valais. Il s'était installé avec sa famille à Nyon (VD) avant de partir pour le Cameroun. Son épouse est restée avec leurs enfants en Suisse, «où il revenait régulièrement», note son frère. En Afrique, il a occupé divers postes, notamment dans une école privée ou dans des fabriques de savon. Deux jours après sa mort, il aurait dû rencontrer sa belle-sur, en voyage à Douala. Celle-ci se trouve toujours sur place afin de suivre l'évolution de l'affaire.
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