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Dakolé Daïssala : Il y a une défaillance de l'Etat
(25/11/2008)
Le président du Mdr indique les priorités dans la lutte contre l'insécurité dans le Mayo Kani et même au-delà.
Par Dieudonné Gaïbaï
Dakolé Daïssala donne son point de vue sur les défaillances de l'état à protéger son peuple
Dakolé Daïssala donne son point de vue sur les défaillances de l'état à protéger son peuple
Quelle est la situation aujourd'hui dans le Mayo Kani après l'assassinat du commandant de compagnie de gendarmerie ?

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me dois d'abord de déplorer la disparition de notre commandant de compagnie de gendarmerie nouvellement affecté à Kaélé il y a moins de six mois. Quels que soit les commentaires qui ont entouré les circonstances de la disparition brusque de ce jeune officier, le drame reste entier. Si de surcroît nous nous souvenons que ce triste évènement, est à rattacher au phénomène désastreux des coupeurs de route, nous mesurons pleinement la dimension de la situation qui prévaut dans notre département du Mayo-Kani, comme dans tout le reste du Grand Nord.

A ce titre, on ne saurait jamais rappeler assez que la fonction première de l'Etat, c'est d'assurer la sécurité des citoyens, c'est-à-dire la protection des biens et des personnes dans le périmètre de sa compétence territoriale. S'il y a défaillance sur ce front là, on ne peut malheureusement que conclure au délitement de l'Etat et à un devenir national incertain.

Comme vous l'avez si bien rappelé, le département du Mayo-Kani a eu à enregistrer des pertes en vies humaines importantes, sans qu'apparemment les autorités locales ne s'émeuvent outre mesure. Aujourd'hui, je suis fondé à croire que la tendance à la banalisation du phénomène des coupeurs de route est entrain de cesser d'avoir cours.

D'où la visite tant attendue et tant souhaitée d'une autorité gouvernementale dans les zones sinistrées. Ce qui a été accueilli à sa juste valeur par nos populations dont la détresse était grande et incommensurable.

Votre credo semble avoir été entendu. Le secrétaire d'Etat à la Défense est descendu sur le terrain. Cela a-t-il réconforté les populations puisque manifestement, les autorités administratives locales n'avaient pas été sensibles à l'étreinte des populations ?

En fait, je n'ai fait que répercuter interview après interview, le cri, le désespoir des populations concernées qui, ne savaient plus à quel saint se vouer et même à quel Etat elles appartenaient. Si nos cris communs ont pu être entendus pour être traduits concrètement par la visite sur le terrain du secrétaire d'Etat à la Défense, nous ne pouvons que nous en réjouir.

Sous ce chapitre, les mots me manquent pour traduire la profondeur des sentiments de gratitude et d'allégeance de nos populations. Je sais que le Chef de l'Etat a pris la pleine mesure du drame pour dépêcher sur le terrain cette autorité gouvernementale. Du reste, j'ai déjà eu à dire que dans le contexte actuel, entre l'Islamo-féodalisme et l'anarcho-populisme, Paul Biya reste encore l'ultime recours, parce que ayant une conscience globalisante du destin national.

Quelles sont les améliorations du système sécuritaire qui ont été apportées dans votre localité ? Sont-elles de nature à tordre le cou à l'insécurité dans cette région ?

Lors de notre dernière rencontre, j'ai eu à déplorer le sous-effectif des éléments de gendarmerie affectés dans notre département et plus spécialement dans notre zone. Aujourd'hui, nous saluons la venue à la brigade de gendarmerie de Dziguilao (arrondissement de Taïbong) de nouveaux éléments. Bravo !
Mais nous ne devons pas oublier qu'une infanterie sans mobilité est comme une aviation clouée au sol. Nous attendons donc que cette unité soit dotée de moyens de locomotion appropriés et adaptés à la nature du terrain.

Par ailleurs, le commandement du Bataillon d'intervention rapide (Bir) m'a assuré de renforcer ses propres effectifs à hauteur de quatre éléments au lieu de deux présentement sur le terrain ; tout en les dotant de deux motos en renfort à la seule dont ils disposent et que j'ai mis à leur disposition.



Source: Quotidien Mutations


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