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Crtv : Akono Ze entendu par la police
(23/02/2009)
Cameroun: Il a été auditionné sur la gestion de la redevance audiovisuelle alors que le dossier des avantages des administrateurs devrait rebondir.
Par Albert Biombi (Quotidien Mutations)
Jean Marie Akono Ze a été entendu pour sa gestion de la CRTV de 2004 à 2006.
Jean Marie Akono Ze a été entendu pour sa gestion de la CRTV de 2004 à 2006.
Jean Marie Akono Ze a été entendu lundi le 16 février dernier dans les locaux de la police judiciaire de Yaoundé. Il déférait à une convocation de la Dpj, en rapport avec la gestion de la Cameroon radio and television (Crtv) pendant les années 2004, 2005 et 2006.
Longtemps gestionnaire du compte de la redevance audiovisuelle reversée régulièrement par le ministère en charge des Finances à la Crtv dans le cadre d'une subvention du gouvernement au bon fonctionnement de l'Office, il devait apporter des précisions sur la tenue de ces comptes pour lesquels un rapport du ministère chargé du Contrôle supérieur de l'Etat avait déjà relevé de nombreuses anomalies et procédé aux premières sanctions, notamment vis-à-vis de responsables de la direction du Trésor du ministère des Finances, qui est l'organe opérationnel mettant à la disposition de la Crtv les sommes en question.

Après plusieurs tentatives tout au long du week-end, nous avons pu joindre hier en début de soirée Jean Marie Akono Ze qui a expliqué qu’il avait passé sa fin de semaine “au village”. Appelé à confirmer s’il avait été effectivement été entendu, il nous a dit qu’il était en train de conduire sur le chemin du retour à Yaoundé, et qu’il ne pourrait nous recevoir pour en parler que ce lundi matin à 10 heures dans ses bureaux.

Mais il n'y a pas que les comptes relatifs à la redevance audiovisuelle dont bénéficie la Crtv qui intéressent les " fins limiers " de la police judiciaire qui, malgré une pause de quelques semaines, n'ont pas abandonné une partie du dossier à eux confiée par le Contrôle supérieur de l'Etat, et relatif à la gestion des avantages financiers et matériels des principaux responsables de l'Office que sont le directeur général et son adjoint, mais aussi les différents Pca qui se sont succédés à la tête de cet office, ainsi que les membres du conseil d'administration.

Au centre des préoccupations des enquêteurs de la Pj, la caisse d'avance que gérait Patricia Daisy Enam (qui a été mise en débet par la Commission de discipline budgétaire et financière pour défaut de présentation de pièces justificatives de sorties de 210 millions Fcfa) et pour laquelle de nombreux responsables ont été appelés à répondre de plusieurs préoccupations. Francis Wete, directeur général adjoint de l'office durant la période incriminée, a ainsi déféré lui aussi à une convocation de la police, avant de revenir à deux reprises, sur sa propre demande, pour apporter des compléments d'informations sur les 3 millions mensuels qu'il recevait au titre de " budget de fonctionnement ".

L'autre élément qui préoccupe les enquêteurs a trait à la gestion de certains avantages octroyés par le conseil d'administration. Selon nos sources, la police aurait été surprise de découvrir (et cherche à comprendre) les fluctuations des éléments de rémunération et avantages en nature alloués au Pca de la Crtv. En l'an 2000 par exemple, une résolution du conseil d'administration tenu le 18 août 2000 fixait le montant de la rémunération mensuelle du Pca à 2 millions, soit 1 million de " forfait global mensuel pour l'indemnité d'entretien véhicule et indemnité d'hôtel particulier ", 500.000 pour la dotation mensuelle de téléphone et 500.000 pour le carburant.

Le 22 mai 2003, une autre résolution d'un nouveau conseil d'administration, toujours présidé par Jacques Fame Ndongo, alors Pca et ministre de tutelle, faisait passer cette indemnité globale de 2 millions à 3 millions Cfa par mois. Ici, le forfait mensuel global passait de 1 million à 1.500.000 pendant que s'ajoutait une prime dite de production de 500.000, en plus donc du véhicule de fonction 4X4, des trois personnels domestiques, d'un agent de sécurité et deux chauffeurs. Précision de taille, la décision, signée le 22 mai 2003, précisait que les effets seraient pris en compte dès le 1er janvier de la même année, et donnait donc droit, immédiatement, à un rappel de 5 mois…

Selon nos sources, le conseil d'administration tenu le 06 février 2006 par le nouveau Pca, Pierre Moukoko Mbonjo (qui présidait son 2e conseil d'administration après avoir été nommé le 31 mai 2005, 6 mois après son entrée au gouvernement), tenant compte de la situation financière réelle de l'entreprise, avait signé une série de résolutions portant réduction de 50% des avantages alloués au directeur général, au directeur général adjoint et au Pca de l'office, pendant qu'une autre résolution diminuait le montant des jetons de présence. Ainsi par exemple, le montant cumulé des indemnités du Pca passait de 3.000.000 à 1.500.000 pendant que les jetons de présence des administrateurs étaient réduits et passaient de 700.000 à 600.000.

Selon nos sources, à la suite de l'audition de Pierre Moukoko Mbonjo il y a quelques semaines, de nouvelles personnalités devraient être amenées dans les prochains jours à apporter leur part de vérité sur ce dossier.



Source: Quotidien Mutations


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