Crise à Texaco Cameroun
C’est la réunion de la dernière chance pour les 99 employés qui sont dans
l’expectative depuis le 22 septembre dernier. Si tout marche comme prévu, le
dénouement de la crise qui secoue Texaco Cameroun va débuter dès ce 3 octobre
2008. En effet, les représentants des travailleurs et de l’employeur sont
attendus demain dès 11 heures au cabinet du ministre en charge du Travail et de
la Sécurité sociale (Mintss).
Ceux-ci vont s’y réunir dans le cadre d’une énième session du comité tripartite
employés, employeur et administration du travail. Ce dernier a été mis sur pied
par le Mintss, pour examiner et régler le conflit social pendant à Texaco
Cameroun depuis quelques mois.
Robert Nkili va profiter de cette occasion, pour donner la position du
gouvernement sur ce différend collectif qui est une véritable hydre à mille
têtes. Cette position est attendue impatiemment, aussi bien par les employés
dans l’expectative depuis le bradage de l’entreprise à Corlay Global, que par
l’employeur. Car jusqu’ici, les deux parties s’accusent et se récusent
mutuellement. Les parties semblent donc disposées, pour que ce conflit social
qui n’a que trop duré trouve enfin une solution. Même si, apprend-on,
la partie employeur n’a pas
l’intention de se soumettre au verdict de l’administration si celui-ci venait à
lui être défavorable.
“ Monsieur Esungue Longonje Chrysanthus, le directeur général de Texaco Cameroun
qui (…) compte mettre sur la balance ses liens de parenté très proche avec son
excellence monsieur le Premier Ministre pour contourner tout ”, indiquent les
représentants du personnel. D’après eux, c’est cette situation qui le conforte
dans son refus d’appliquer l’article 4 de la décision ministérielle N° 24 de
mars 2007 portant création du comité ad hoc tripartite.
Licensiements ?
Dans l’article 4 de cette décision en effet, il est prévu que Texaco Cameroun
prendra en charge tous les frais de déplacement et d’entretien des membres du
comité pendant les travaux, ainsi que d’organisation des sessions du comité.
Malheureusement, déplorent les représentants des travailleurs, Texaco ne
respecte pas ces dispositions. C’est pourquoi ils présagent déjà les absences au
conclave de demain des dames Edjangue et Lucile Ndjock de la délégation
provinciale du travail et de la sécurité sociale pour le Littoral, membres du
comité tripartite.
Joint au téléphone hier, le directeur général de cette entreprise n’a rien
confirmé. Il a même nié l’existence des licenciements collectifs à Texaco
Cameroun, infirmant ainsi une nouvelle qui a gagné la cité économique hier
matin. “Pour plus d’informations, adressez-vous au directeur des ressources
humaines ”. Joint à son tour au téléphone (il a refusé un entretien à bâton
rompu : ndlr), ce dernier a dit ne pas être au courant desdits licenciements.
“Nous n’avons licencié aucun employé ”, dément Zetchoume Abraham
Source : La Nouvelle Expression
|