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Cnps : Grincements de dents aux guichets
(18/09/2008)
Les pensionnés désapprouvent les paiements en un jour entamés mardi dernier.
Par Justin Blaise Akono et Sandrine Tonlio
Le nouveau système de paiement des pensions ne plaît pas à tout le monde
Le nouveau système de paiement des pensions ne plaît pas à tout le monde
L'ambiance de marché périodique qui régnait à l'agence de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) du quartier Nkolndongo à Yaoundé mardi dernier est quelque peu retombée hier. Cependant, le siège de la Cnps, près de l'hôtel de ville de Yaoundé a connu de nouveaux visiteurs hier. " Nous étions au site de l'ancien garage et nous n'y avons pas trouvé nos noms. On nous a alors demandé de nous déporter ici ", ont expliqué deux retraités, visiblement en colère, placés devant des guichets fermés. En début d'après-midi, ils n'avaient pas encore trouvé un début de solution à leur problème.

Et pourtant, " on nous a dit que ce paiement se déroulerait en un seul jour ", se plaignent-ils. Ils ajoutent que " ce système n'est pas bien. Quand on change un système, il faut prévoir des garde-fous ", suggèrent-ils. Les agents en charges des opérations de paiements ne savent pas exactement s'ils pourront achever leur travail avant les délais. Pendant ce temps, une femme explique à l'un de ses congénères qu'elle n'a pas encore reçu son chèque. Une autre dort, la tête posée sur un mur. A l'extérieur, les commentaires vont bon train sous les tentes installées à l'occasion. Un homme d'un âge très avancé se présente comme le président des retraités du Cameroun. David Aimé Ntonga Foubanga est plutôt amer : " j'ai vu mes camarades tomber. On nous a ramené à 1996/1997. Que le directeur général assume ses responsabilité ", a-t-il craché, menaçant de faire marcher les retraités.

Dans la capitale économique, la journée de mardi était aussi peu ordinaire. A l'esplanade de la mairie de Douala Ve à Bonamoussadi, un rang interminable de personnes relativement du second âge, bloquait également la circulation. Certains, yeux rivés sur les listes affichées à l'esplanade de ladite mairie, vérifient leurs noms et numéros d'assuré. " Je n'arrive pas à lire ces écritures. Le caractère est très petit pour mes yeux, qui se sont affaiblis avec le poids de l'âge ", déplore une pensionnaire. D'autres, arrivés très tôt le matin, n'ont pas de noms sur les listes disponibles dans cet arrondissement. " Je suis arrivée ce matin à 6h, mais on me dit de retourner à New-Bell pour percevoir mon argent. Je ne peux pas m'y rendre parce que mon enfant qui m'a conduit est déjà reparti ", se plaint Mme Mounguè, une octogénaire visiblement en colère.

Douala

" Je ne vois pas mon nom et mon numéro. Pourtant un agent de la Cnps m'a confirmé que c'est ici que je dois percevoir ma pension ", renchérit Moise Munyol, un autre retraité. Ce dernier réside au quartier Nyala. Il est arrivé sur le site de paiement de cet arrondissement aux aurores. Après vérification de son livret d'allocation, le personnel de la Cnps mobilisé lui conseillera de se rendre plutôt à Bonabéri. Un site à mille lieux de son habitation, qui semble ne pas convenir à ce pensionnaire. " Ils me demandent de me rendre encore de l'autre coté de la ville, alors que je n'ai plus d'argent sur moi. Comment je fais maintenant, puisque la pension se paye en un seul jour ? ", se plaint-il.

Cette ambiance est celle qui a prévalu hier dans plusieurs centres de paiement des prestations sociales dans la ville de Douala. Certains pensionnaires n'avaient aucune idée de leur centre de paiement. Ils se sont plutôt rendus au guichet le plus proche de leur domicile. Ils ont été renvoyés dans leurs guichets respectifs. Dans les locaux de la Cnps à Bonanjo par contre, les pensionnaires déplorent la lenteur du service. Une lenteur qui est due au nombre insuffisant de personnel mobilisé pour le paiement de ces prestations " Depuis ce matin, nous sommes là, on attend les tickets. Il n'y a qu'une seule femme qui les distribue. A cette allure, il nous faut plus de deux jours ", soutient Julienne, une pensionnée. Il a fallu l'intervention des éléments de la force de l'ordre pour renforcer le service. Les bénéficiaires n'ayant pas de noms sur les listes ont néanmoins été convoqués à l'agence de Bonanjo mercredi 17 septembre, " pour trouver une solution à leurs problèmes ".



Source: Quotidien Mutations


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