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La Coupe d'Afrique des Nations n'a pas encore officiellement commencé que les
hostilités sont déjà de mise. En effet, le car de l'équipe nationale du Togo a
déjà été bombardé, occassionant par la même la mort du chauffeur et la blessure
par balles de neuf personnes dont deux joueurs de l'équipe nationale.
La fusillade a eu lieu dans l'enclave de Cabinda, une région riche en pétrole et
sous le joug de séparatistes, l'enclave étant séparée de l'Angola par un
territoire du Congo Démocratique.
Selon certaines sources, la fusillade a duré un quart d'heure, les forces de
police chargées de la sécurité des Eperviers ayant riposté aussitôt et permis de
limiter les dégâts. L'attaque sur le car a été revendiquée par le FLEC - Front
de Libération de l'Etat du Cabinda -, un groupe de séparatiste de la région.
Mais selon Antonio Bento Bembe, le ministre chargé des affaires de Cabinda,
l'attaque ne peut avoir été orchestrée par le FLEC qui "n'existe plus".
Selon lui, l'attaque provient "d'individus voulant créer des problèmes".
Tout de suite après l'attaque, les dirigeants de la CAF ont annoncé qu'un
émissaire se rendrait très prochainement à Cabinda pour faire le point sur la
situation, mais ont précisé que si la sécurité des joueurs était prioritaire, le
tournoi aurait tout de même lieu en temps et en heure.
Emmanuel Adebayor, le capitaine des Eperviers togolais a annoncé dans un
entretien à la BBC que si la sécurité n'était pas garantie, alors l'équipe
nationale togolaise pourrait quitter l'Angola dès ce week-end.
Le communiqué du FLEC
La CAF (Confédération africaine de football) a été avertie à plusieurs
reprises que le territoire était en guerre. Elle avait tous les documents
expliquant cela et n'a pas voulu tenir compte des avertissements. Elle doit en
assumer la responsabilité. Nous ne sommes pas des rebelles mais un mouvement
politique et militaire originaire de Cabinda. Ce ne sont pas de rebelles mais
des résistants. Le Cabinda est un territoire occupé illégalement pas l'Angola et
nous nous battons pour la libération de ce territoire. Cette opération commando
n'est que le début d'une série d'actions ciblées qui va se poursuivre sans arrêt
sur l'ensemble du territoire du Cabinda.
Emmanuel Adebayor décrit la fusillade à la BBC
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