Au plus fort de sa carrière au FC Barcelone, Samuel Eto'o était connu autant
pour son talent devant les buts que pour son franc-parler. Fâché avec les médias
français et camerounais, ce dernier avait même reproché
aux reporters hexagonaux de ne pas l'aimer, et de lui mettre des bâtons
dans les roues pour le ballon d'or France Football, n'appréciant pas un
footballeur africain n'étant pas passé dans leur championnat, contrairement
à Patrick Mboma, El Hadj Diouf, Marc Vivien Foé, Frédéric Kanouté, ou autres.
Habitué aux déclarations fracassantes pendant ses premières saisons en Catalogne,
Samuel Eto'o avait ensuite changé, adoptant la langue de bois et modérant ses
propos. Pour exemple, très attendu pour donner sa version des faits sur les raisons
de son départ du FC Barcelone, le Camerounais n'a jamais réellement expliqué
le pourquoi du comment, ni tiré sur Guardiola ou même sur les dirigeants du club
catalan.
Pourtant, ce Samuel Eto'o plus réservé et plus "politique" aura tôt
fait de disparaître dans cette CAN. En colère face aux incessantes critiques sur
l'équipe nationale, le Camerounais n'a pas fait dans la dentelle en conférence
de presse. Interrogé sur la capacité du Cameroun à aller loin dans la compétition,
Eto'o a refroidi son interlocuteur en lui demandant tout bonnement s'il
était Camerounais, avant de répondre sans détour
qu'il était triple ballon d'or africain et que les lions étaient
par conséquent une équipe de valeur, le comptant dans ses rangs.
Concernant sa blessure contractée lors du match face à la Zambie, il a simplement
parlé de mensonge quant à la possibilité qu'il ne jouerait pas face à la Tunisie.
Contraste avec le Samuel Eto'o décontracté et rassurant au soir de la défaite
contre le Gabon.
Comparé avec Flavio, l'actuel meilleur buteur de la CAN, Eto'o a souligné
qu'il était heureux pour l'attaquant angolais avnat de rajouter que "les
moutons se promènent ensemble, mais n'ont pas le même prix".
Interrogé sur son apparente nervosité lors de la conférence de presse d'après
match, il a répondu qu'il n'était pas nerveux, mais mécontent de l'attitude
des journalistes qui auraient violé un "pacte" : "je n’étais pas nerveux
comme vous dites, mais mécontent…. on a un pacte entre vous journalistes camerounais
et nous joueurs de l’équipe nationale, et c’est vraiment un pacte gagnant. Vous
êtes vraiment en train de violer ce pacte. Vous savez, je vous respecte beaucoup,
mais quand quelqu’un se permet de manquer de respect à mon groupe, alors là je sors
de mes gonds et parfois je peux aller très loin. Nous sommes là pour aller le plus
loin possible, parce que vous êtes camerounais comme moi et l’intérêt du Cameroun,
c’est qu’on gagne cette CAN."
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