Une dizaine d'employés chez Camtel ayant eu recours à de faux diplômes lors de leur embauche, se verront signifier le montant de leur reboursement à la société publique.
Une session du conseil de discipline s’est tenue au siège de la Cameroon telecommunications (Camtel) à Yaoundé les 20 et 21 août 2009. De source bien informée, une dizaine d’employés de cette entreprise publique, accusés d’être détenteurs de faux diplômes, ont été entendus. Parmi les mis en cause, il y a des cadres. Rencontré hier, 24 août, le directeur des ressources humaines a confirmé la tenue du conseil, mais s’est abstenu de livrer toute information. « C’est prématuré. Je prépare encore le procès verbal destiné à M. le directeur général », a-t-il lancé, sans préciser le nombre de personnes concernées par cette affaire de faux diplômes.
Selon d’autres sources à la Camtel, un conseil de discipline d’une telle envergure réunit tous les directeurs. Chaque employé mis en cause est personnellement convoqué par le biais d’une correspondance. Ces personnes peuvent se faire accompagner par leurs avocats respectifs. Prennent également part au conseil de discipline, les délégués du personnel et des représentants des syndicats sensés défendre les droits des travailleurs.
Pour ce qui est du conseil réuni en fin de semaine dernière, la nouvelle circulait déjà au sein de l’entreprise, des jours avant l’évènement. Pourtant, il est difficile d’entendre des employés en parler publiquement. Même les responsables qui ont assisté au conseil n’ont rien voulu dire au reporter du Jour.
« Il y avait déjà de l’anxiété au sein de la société bien avant la tenue de ce conseil. Maintenant qu’il est passé, cette anxiété est montée d’un cran. Tout le monde attend les résolutions qui seront prises », confie un responsable. Selon certaines sources, les personnes accusées de détention de faux diplômes n’ont pas réussi à se justifier au cours du conseil de discipline de jeudi et vendredi derniers.
Un procès verbal et des propositions de décisions seront adressés au dg de la Camtel, David Nkoto Emane. Mais déjà, on suppute sur les sanctions possibles. Le déclassement ? Le licenciement ? Des poursuites judicaires ? Les accusés se verront-ils adresser une mise en débet ? C’est-à-dire qu’ils seront dans l’obligation de payer à Camtel les sommes d’argent perçues indûment du fait des avantages que leur conféraient leurs faux diplômes ? Chaque employé sera informé de son sort par une correspondance individuelle.
Un responsable de la Camtel révèle qu’il ne s’agit pas du premier conseil de discipline sur la question des faux diplômes.
Source: Le Jour Quotidien
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