La campost aurait été cambriolée dans la nuit de Jeudi à Vendredi dernier.
De sources policières, des personnes non identifiées sont entrées " par effraction " au siège de la direction générale de la Cameroon Postal Services (Campost) à Yaoundé dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 février dernier. Emportant près d'une centaine de téléphones portables, fruit d'un partenariat liant l'entreprise à Mtn, l'opérateur de téléphonie mobile, du matériel de bureau, certains documents et une somme de 950.000 Fcfa appartenant aux employés; donc 200.000 Fcfa récupérés dans le bureau du comptable matières et 750.000 Fcfa appartenant à deux employés du service du courrier.
D'après nos sources, les malfrats se sont introduits dans certains bureaux du 1er et du 8e étage où ils ont perpétré leur forfait, en passant par les fenêtres après avoir démonté les vitres. Deux services recevront ainsi leur "visite" au premier étage. Il s'agit notamment du service des Etudes et du Développement et celui des Archives et de la Documentation, où, affirme notre source, rien n'a été pris. Même si les présumés malfrats ont pris soin de signer leur passage en mettant les locaux sens dessus dessous.
Au 8e étage où se trouvent les bureaux du directeur général, Djamel Fethi Zouglami, les " visiteurs nocturnes " vont particulièrement s'intéresser à la direction des Ressources humaines, au service du Courrier, à la comptabilité matières et au magasin où étaient stockés les portables volés; de même qu'au bureau du chef de poste de police où une arme de " [b gros calibre] " a été dérobée, avant d'être " abandonnée dans le couloir du premier étage, avec toutes ses munitions ", ajoute notre source. " Les bureaux étaient dans un désordre indescriptible. Les tiroirs avaient été fouillés et vidés de leurs contenus, les documents et enveloppes éventrés et éparpillés au sol ". Dans ce capharnaüm, il était donc impossible de savoir avec exactitude ce qui a été pris, bien qu'on laisse entendre que "des documents auraient été emportés au courrier".
Après le départ du procureur de la République venu en personne prendre le pouls de la situation et des éléments de la Police judiciaire (Pj), de la Direction provinciale de la police judiciaire (Dppj) et du Groupement mobile d'intervention N° 1 (Gmi) vendredi dernier, le personnel sinistré s'attelait encore à remettre de l'ordre afin de faire l'inventaire de ce qui avait été pris. Et ce, jusqu'en début d'après-midi où les portes d'entrée donnant accès au bâtiment étaient interdites au reste du personnel et à toute autre personne.
Les employés venus prendre leur service le matin comme à l'accoutumée, s'étaient vus contraints de rester à l'extérieur. Spéculant certains sur les raisons de la présence des hommes en tenues au siège de l'entreprise, en jetant un œil dans le bâtiment à la vue des hommes en tenue dans le hall avant que ceux-ci ne s'engouffrent une nouvelle fois dans l'ascenseur. Accompagnés de quelques responsables, des personnels des bureaux considérés qui étaient admis à l'intérieur et du Dg de la Campost lui-même selon notre source, les enquêteurs de la police ont, pendant plus de deux heures, fait le tour des lieux pour prendre la mesure du délit et découvrir certains indices, relevant des empreintes digitales par ci par là.
En attendant que les enquêtes ouvertes viennent rétablir la lumière sur cette sombre affaire qui place à nouveau la Campost sous les feux des projecteurs, la piste d'une éventuelle complicité en interne semble être privilégiée.
Source: Quotidien Mutations
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