Lundi dernier, Boniface Zé, directeur technique de la Caisse nationale de stabilisation des prix d’hydrocarbures a déclaré lors d’une conférence de presse que le Cameroun rencontrant des problèmes budgétaires, n’était plus capable d’assurer les prix de l’essence.
En effet, en 2011, à raison d’une subvention de 335 francs CFA le litre de pétrole et 238 francs le gasoil, le gouvernement a dépensé près de 300 milliards de francs, une manne financière qu’il ne pourra pas assurer à la même ampleur en 2012, a déclaré le directeur de la Csph.
Une hausse des prix à la pompe est donc à prévoir : on parle de 200 francs CFA le litre d’essence, pour atteindre les niveaux du marché international de 800 francs le litre. Le Syndicat national des employés du secteur des transports terrestres (Synester) a déjà invité les chauffeurs de taxi et moto-taxi à entrer en grève sitôt que la hausse des prix sera effective.
Des évènements qui ne sont pas sans rappeler la triste période de Février 2008, où des manifestations contre la hausse du coût de la vie, notamment des prix de l’essence, s’étaient transformées en sanglantes émeutes faisant plus de 100 morts d’après les associations, et 44 d’après le gouvernement.
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